01/12/2008

Video et audio: Un outil bien pratique

Pour le montage video, je cherchais un logiciel qui me permettait de convertir une piste sonore AC3 en une piste mp3 ou wav au sein d'un fichier video, car mon logiciel de montage video ne gère pas les pistes AC3. J'avais bien trouvé quelques outils qui permettaient d'extraire la piste AC3 et de la stocker en WAV sur le disque dur, de sorte que dans le logiciel de montage, il fallait ajouter une piste son et ajuster chaque clip sonore avec les clips videos correspondants.

D'un autre côté, je cherchais également un outil me permettant de convertir des fichier WAV au format mp3.

Ce que je ne savais pas, c'est que j'avais déjà téléchargé et installé ce logiciel il y a des mois de cela, mais que l'interface m'avais un peu rebuté. J'ai finalement revisité cet outil et j'ai enfin compris comment il fonctionne.

Cet outil s'appelle Super (C) - Rien à voir avec la chaine d'épiceries du même nom. Il permet de gérer les fichiers audio et video et de les convertir d'un format à l'autre. Attention, son utilisation requiert une certaine compréhension de ce que vous faite.

Vous pouvez en savoir plus sur le site de erightsoft.

D'un point de vue personnel, l'interface du logiciel (ainsi que du site web) est hermétique. La logique d'utilisation du programme est un peu obscure et ne suit pas forcément les "standards" de l'industrie. Par là, j'entend qu'il n'y a pas de barre de menu en haut, de nombreuses commandes sont disponibles par le menu contextuel (clic droit) et l'application a la facheuse tendance à se recentrer systématiquement, et certaines bulles d'aide sont trop volumineuses. Hormis ces quelques désagrément, on s'habitue à l'interface et on parvient à traiter les fichiers comme voulu.

06/11/2008

Ecriture: Un petit atelier pour vous exercer

Bonjour amis écrivains.

Vous vous sentez perdus? Vous cherchez l'inspiration ou vous voulez simplement exercer votre créativité?

Ce petit site: www.machineamots.info, bien que relativement simple et épuré, vous propose dix mots au hasard, sans qu'il ne soit tenu compte de leur fréquence d'utilisation ou du niveau de language. On y trouve même parfois des termes scientifiques.

Vous accédez au site, vous cliquez sur le lien principal et une page s'affiche avec dix mots. À vous de jouer! Si vous n'êtes pas satisfait de la liste de mots à l'écran, il vous suffit de rafraîchir la page.

04/11/2008

Écriture: Nanowrimo!

Le mois de novembre est déjà âgé de quatre jours et, si vous ne vous êtes pas encore inscrit, vous êtes en retard.

Visitez le Nanowrimo et courrez la chance d'écrire votre premier roman!

Bonne chance!

15/09/2008

Une mésange et un héron

Durant les deux dernières semaines du mois d'août, j'ai eu l'occasion de me promener dans un parc nature dans la région de Granby, au Québec. Et ce parc est interessant, car peu de gens s'y promènent, donc le lieux est relaxant, contrairement au Zoo de Granby, qui se trouve à moins d'un kilomètre de là. Bien sûr, on ne rencontre pas de singes, de tigres, d'ours ou d'éléphants, mais on y rencontre la nature de la région, presque sauvage. De nombreuses personnes offrent de la nourriture aux animaux, même si c'est interdit.

Ce jour là j'ai donc pris deux photos: une mésange et un héron. La mésange est facile à apprivoiser avec quelques graines. Elle vient se poser dans votre main. Le héron, quant à lui, m'a surpris, car habituellement, il fuit dès qu'il voit un humain. Celui là, était calme et s'est laissé prendre en photo sans jamais bouger.


09/09/2008

Photographie: exemples d'ouverture de diaphragme

Aujourd'hui, je vais faire un petit retour sur une de mes capsules concernant l'ouverture de diaphragme. J'ai écrit beaucoup de texte, mais je n'ai pas montré d'exemple concret.

Je rappèle que les valeurs d'ouverture de diaphragme, représentée par F/ouverture indiquent la quantité de lumière qui va frapper le CCD (ou la pellicule) et que cela va influencer la durée d'exposition ainsi que la quantité de flou sur l'image. Plus la valeur sera grande, plus l'ouverture est petite, donc moins il y a de lumière qui entre et moins il y a de flou. Ce flou, qui représente la zone qui est en dehors de la profondeur de champs, est parfois nécessaire.

Voici donc une série de trois photos prise il y a quelques semaines. Les valeurs d'ouverture sont croissantes:

ouverture:F/3,8 exposition:1/4000s


ouverture:F/10 exposition:1/500s


ouverture:F/22 exposition:1/100s


Dans cet exemple, étant donné que le fond est de la même couleur que le sujet principal, plus la pronfondeur de champ est importante (valeurs de diaphragme élévé, F/10 et F/22), moins on distingue le sujet. Dans ce cas, il est important d'utiliser une grande ouverture (petite valeur de diaphragme: F/3,8). Mais il faut toutefois faire attention, car dans mon exemple, on remarque également que certaines parties de mon sujet sont flous. Il faut alors doser au mieux les valeurs d'ouverture. Au moment de prendre ces photos, j'aurais probablement dû utiliser une ouverture de F/5,6.

15/08/2008

Photographie: quel type de photographe êtes-vous?

Né avec appareil photo entre les mains, vous savez que votre destinée est celle d'un grand photographe, mais vous vous posez la question: quelle genre de photographie j'aime? La photographie touche tellement de domaines que vous ne savez pas où vous lancer.

Photojournalisme: Robert Capa est une référence dans ce domaine. Fondateur de l'agence magnum, il a su faire vibrer ce genre. Il avait un regard unique sur le photojournalisme. C'est un métier dangereux, car le photographe se trouve aux premières loges de l'action, en temps de guerre, de conflits. Personnellement, je ne me sens pas cette vocation, mais je salue l'oeuvre de ces artistes, car ils nous permettent de bien saisir combien la guerre est cruelle, moche et inutile.

La photographie de paysages: C'est un style de photographie que je trouve difficile, car il requiert beaucoup de patience, de minutie et de rigueur. Le paysage, c'est difficile, car il est très difficile d'isoler un sujet. Qu'est-ce qui ressemble plus à un arbre dans une forêt? Cependant, la photographie de paysage se réinvente. Cette réinvention a commencé, selon moi, avec Ansel Adams, un photographe qui a inventé (avec Fred Archer) le Zone System (c'est une technique argentique fantastique, mais elle requiert énormément de rigueur; pour les photographes numérique il y a le HDRI qui n'est pas la même technique mais qui cherche à obtenir un résultat similaire: une meilleure gamme de couleurs). Plus contemporain (et plus fortuné): Yann Arthus-Bertrand; il a photographié la terre vue du ciel. Ses photos sont exceptionnelles, si vous ne l'avez pas encore découvert, il n'est pas trop tard pour changer d'avis.

La photographie humaniste: C'est un genre que j'aime beaucoup, Willy Ronis, Robert Doisneau et Edouard Boubat en sont les meilleur représentant. Ce qui interesse ces photographes, c'est la vie quotidienne avec ses bonheurs et ses tracats. Mon préféré est Willy Ronis. Ces photographes ont croqué l'après guerre avec beaucoup de sensibilité et on su rendre justice à toute une époque.

La photographie de nu: On peut avoir l'impression que tout a été fait en nu. Mais ne vous y trompez pas, il y a encore beaucoup à faire. Si vous voulez savoir ce qui s'est fait dans ce domaine, il est difficile de faire une liste exhaustive, je vais me contenter de deux noms: Jean-Loup Sieff et Helmutt Newton.

14/08/2008

Photographie: bien exploiter le contraste

Le contraste d'une image vaut mille mots. Par contraste, je ne parle pas seulement du constraste entre les valeurs de couleurs de l'image, mais aussi par les éléments de composition.

Dans un premier temps, il faut que le contraste de votre image soit parfait. Si vous faites partie de ce genre de photographe ayant survécu à la vague du numérique, vous savez probablement déjà que le contraste est important. La bonne valeur de contraste est difficile à trouver, il faut expérimenter régulièrement, mais on finit par aiguiser son regard. Une bonne valeur de contraste signifie que l'image, en noir et blanc, possède du blanc pur et du noir pur et une bonne gamme de gris entre les deux. En bout de ligne, il ne faut pas que l'image parraisse délavée, grisonnante.

Voici un exemple comparé:



À gauche, l'image originale (j'ai pris une photographie couleur que j'ai transformé en niveaux de gris) et à droite, l'image modifiée grâce à l'outil contraste/luminosité. Je n'ai pas changé grand chose, mais en deux clics de souris, j'ai obtenu une image avec un meilleur aspect. Je ne pouvais pas trop forcer la dose, car si on accentue trop le contraste, les zones dans l'ombre vont être bouchées, et inversement, les zones très exposées vont être effacées, au résultat on obtiendrait une image très contrasté, mais sans reliefs, sans contours. D'ailleurs, on constate que la zone d'ombre en bas de l'image est déjà trop hors limites.

Ce que j'ai appliqué à une photo noir et blanc s'applique également en couleurs (le but de cette photo était purement touristique: montrer que nous venions de franchir le 50e parallèle dans notre périple vers le barrage Manic 5).



Pour cette photo, j'ai toutefois exclus les nuages de mon réglage de contraste, car ceux-ci auraient été instantanément lavés.

Enfin, il y a une dernière chose à dire sur le contraste, on peut s'en servir pour faire ressortir un sujet. Ce contraste peut être par les couleurs, mais aussi par le sujet en lui-même. Et une combinaison des deux est toujours la bienvenue. Imaginez une chaise rouge au milieu d'une forêt (je ne sais plus qui a fait cette photo, donc je ne pourrais malheureusement pas vous donner de référence). Cherchez toujours le contraste, il vous permettra de faire dévier certaines règles de composition.

Voici un exemple de contraste que j'aime bien:



Le sujet n'est pas vraiment placé sur les tiers, il est même plutôt à la périphérie de l'image, mais la masse sombre impose sa présence.

12/08/2008

Photographie: valeurs de l'ouverture du diaphragme

Aujourd'hui, je reviens sur une notion de base en photographie, mais qui est souvent difficile à comprendre. Je vais parler des valeurs de l'ouverture du diaphragme, qui permettent de régler la profondeur de champ, tout en ayant une incidence sur la durée d'exposition.

La lentille d'un appareil photo est un système optique complexe qui est optimisé pour permettre une grand souplesse d'utilisation. Malheureusement, il nous faut composer avec les lois de l'optique; celles-ci rendant les choses parfois un peu plus compliqué que l'on aimerait.

La lumière qui éclaire votre sujet file droit sur l'objectif, le traverse et vient illuminer le capteur ou la pellicule. Dans un système optique idéalisé, tel que l'on peut l'apprendre à l'école, un seul rayon de lumière par point sur le sujet vient frapper la pellicule et tous les rayons se focalisent à un seul et même point.

Mais regardons bien un objectif photo. Généralement, c'est gros et c'est lourd (certain diront que plus c'est gros et lourd, meilleur il sera). La lumière frappant la face frontale de la lentille ne peut en aucun cas être un rayon unique, on peut considérer que c'est un gros paquet de rayons qui vont entrer dans la lentille et ces rayons, pour un point donné sur sujet, ne vont pas converger tout droit vers le point de focalisation, un grand nombre d'entre eux divergeront un peu (en tout cas, c'est comme ça que je me le représente).

C'est ici que le diaphragme va entrer en jeu, il va permettre de déterminer la quantité de lumière qui va rentrer. Des scientifiques ont travaillé fort pour nous et il ont trouvé une formule qui permet de calculer la quantité de lumière par rapport au diamètre du diaphragme, et nous sommes chanceux, car cette formule prend en compte la distance focale de l'objectif et reste constante quelque soit la focale.

Comme point de départ, nous prenons un diaphragme d'un diamètre égal à la focale fait rentrer exactement la même quantité de lumière que celle qui illumine le sujet. Essayons d'imaginer: pour un 24mm, cela prend un diaphragme de 24mm - c'est envisageable. Pour un 300mm, cela prend un diaphragme de 300mm, c'est moins raisonnable. Ne parlons pas des lentilles monstrueuses à 600mm et plus. Vous commencez peut-être à comprendre pourquoi les objectifs à grand angle ont des meilleures ouvertures que les longues focales. Heureusement pour les fabricants de lentille, le diaphragme n'est pas nécessairement placé au point focal, il leur est donc possible d'avoir un diaphragme de plus petite taille, c'est le jeu des multiples lentilles qui permet alors une modification des proportions.

Maintenant, ces scientifiques ont également déterminé que si on diminue l'ouverture du diaphragme d'un facteur de racine carrée de deux, on diminue la quantité de lumière par deux. Plus interessant encore, on peut appliquer plusieurs fois la règle et le tout reste constant, on divise toujours la quantité de lumière par deux. Théoriquement, ce cycle est infini, car on se rapprochera toujours de zéro, mais on ne l'atteindra jamais. En pratique, c'est inutile et irréaliste, car le diaphragme n'est pas parfait, il est constitué d'ailettes superposées qui, lorsque l'ouverture est très petite, crée un effet de halo qui rend l'image floue. Ce halo est très visible sur les sources de lumières ponctuelles.

Si nous notons f/1 une ouverture correspondant à la distance focale, lorsque nous diminuons cette ouverture d'un facteur de racine carrée de deux, la nouvelle ouverture a une valeur de f/1.4.

Nous obtenons, en appliquant toujours la même règle une échelle telle que celle-ci:


f/1f/1,4f/2f/2,8f/4f/5,6f/8f/11f/16f/22f/32


Et le miracle de cette opération, c'est que associé à l'échelle normalisée des valeurs iso (100, 200, 400, 800) et l'échelle normalisée des durées d'exposition, on obtient un système qui fait que l'on peut échanger un paramètre pour l'autre. En changeant de sensibilité d'une valeur (on passe de 100 à 200) ou en changeant la durée d'exposition d'une valeur (on passe de 1/100 à 1/200) ou on change d'une valeur de diaphragme (de f/5,6 à f/4) on obtient le même résultat théorique: on double la quantité de lumière exposée.

En contrepartie, le changement d'ouverture induit un changement de profondeur de champs, car plus on fait rentrer de lumière, plus on fait rentrer des rayons divergents, qui ne focalisent pas au même point, et donc ne s'impriment pas au même endroit sur la péllicule ou le capteur. Par contre, plus le paque de rayons est proche de la distance de mise au point indiquée par la bague (ou par l'afficheur), plus ce paquet de rayons va converger et créer une image nette.

11/08/2008

Écriture: Séquence des événements

Maintenant, il est temps de rassembler les réponses aux cinq questions de la semaine dernière: qui, où, quand, comment et pourquoi. Lorsqu'on les rassemble, on établit l'histoire et son rythme et il faut prendre en note un élément très important: l'ordre de réponse à ces questions peut être très important.

Par exemple, si l'histoire est à propos d'un amnésique qui va tenter tout au long de l'histoire à découvrir qui il est, alors la réponse à la question "Qui est le héros", bien sûr on va en découvrir des parties au fur et à mesure de l'histoire, mais la réponse finalement viendra à la fin de l'histoire, où le héros se rendra compte qu'il n'est pas celui qu'il pense être. Si, au contraire, l'amnésie n'est que temporaire et qu'il va très vite retrouver la mémoire (je pense notamment à la série des Princes d'Ambre, où dans le premier roman le héros se réveille à l'hôpital sans savoir qui il est; il va très vite retrouver la mémoire et se révéler être quelqu'un de différent.

De la même manière, situer l'histoire dans l'espace peut être un élément que l'on dévoile progressivement et qui, subitement se transforme ou révèle un passé qui rend cette situation spaciale interessante. Par exemple, dans la série des Portes de la Mort (attention, l'intrigue est fortement dévoilée dans cet article de wikipedia), la question du lieu est dévoilée progressivement, pour être subitement transformée et expliquée. De la même manière, dans La Légende de l'Épée Noire, le lieu est bien décrit jusqu'à ce que, subitement, au gré du troisième et dernier tome de la trilogie originale, on découvre une facette à ce monde que l'on ne soupçonnait pas.

Le fameux déclenchement de l'histoire, la réponse à la question "Pourquoi", que l'on attend au début de l'histoire, comme dans l'histoire du comptable qui devient pompier à partir du moment où son propre immeuble prend feu pourrait avoir une dynamique tout autre si on n'explique pas au début de l'histoire qu'il est comptable et que au fil de l'avancée de l'histoire on retrace la vie de cet homme et on découvre son passé de comptable. On retourne l'histoire, il est donc pompier avec un passé de comptable et le but de l'histoire est de retracer le moment où l'histoire se déclenche.

Imaginez l'histoire suivante: une femme court, nue, derrière elle un nuage de fumée. Ceci peut être le début d'une longue histoire et à la fin de l'histoire nous allons comprendre pourquoi elle courrait: elle était sur le bord d'un rivière et voulait faire une toilette lorsqu'un troupeau de bisons est apparu subitement. Elle n'a pas eu d'autres choix que de fuir.

Vous comprendrez que si vous n'expliquez pas le pourquoi de l'histoire dès le début, il faut faire très attention à la dynamique de l'histoire. Ceci dit, je pense qu'il vaut mieux ne pas trop faire attendre le lecteur sur les raisons du pourquoi de l'histoire, car il pourrait très bien ne plus y prêter la moindre attention.

Je vous conseille donc d'envisager les différentes possibilités que pourraient offrir votre histoire en fonction de la combinaison des cinq questions. Vous pouvez occulter certains éléments, tant que cela ne nuit pas à l'histoire et qu'il soient finalement expliqués. Si vous refusez d'expliquer clairement quand se déroule l'histoire, il faut que l'explication soit crédible - dans la limite permise par la license litteraire. Il faut mentir à son lecteur, il sait que c'est un mensonge, car il lit de la fiction, mais il faut bien lui mentir, de façon à ce qu'il pense que ce soit réaliste.

08/08/2008

Écriture: donner une direction à l'histoire

Voici la réponse à la cinquième et dernière question : "Comment", plus précisément "Comment se déroule l'histoire - et comment se termine-t-elle". Sans cette question, il n'y a pas d'histoire. En effet en répondant aux autres questions, vous situez le lieu, le moment, les personnages, les événements antérieurs à votre histoire, le moment où l'histoire démarre, et maintenant, vous en êtes là, à raconter comment votre histoire se déroule.

Votre héros a subit un changement dans sa vie, il s'est posé une question importante, ou encore on l'a enlevé ou bien il découvre dans sa cave un coffre avec un message codé qui semble indiquer un trésor. Normalement, tout le monde s'attend à ce qu'il trouve la réponse à la question, qu'il parvient à être libéré ou qu'il trouve le fameux trésor. Mais ce but ultime n'est pas nécessaire, c'est surtout les efforts qu'il va déployer qui vont faire que l'histoire existe, l'atteinte du but - ou parfois le contraire - n'est que le point final.

En effet, à la fin de votre histoire, votre héros peut manquer (de peu) son but. Il ne trouve pas tout à fait la réponse à sa question, mais arrive quand même à retrouver une paix intérieure. Il est peut-être assassiné par ses ravisseurs au moment où il s'échappait. À moins que le trésor ne soit déjà aux mains de mécrants.

Dans mon dernier exemple, on pourrait se dire que c'est une porte ouverte à une suite, un deuxième volume. Mais ce n'est pas nécessaire. Tout comme il n'est pas indispensable de manquer le but pour qu'il y ait une suite. Votre héros (ou votre héroïne, je répète que le masculin pourrait en toute circonstances être remplacé par le féminin en ce qui a trait aux personnages) pourrait trouver le trésor, mais dans le deuxième volume, on le lui vole...

Pour arriver à son but, votre héros doit absolument avoir des obstacles, des difficultés. Si votre héros trouve la carte, sort de chez lui, respecte les instructions de la carte à la lettre et trouve le trésor sans recontrer de résistance, admettez que l'histoire manque de piment. Par contre si dès qu'il sort de la maison, son voisin le vois avec cette carte, le regard plein de convoitise, vous avez peut-être là un premier obstacle, car ce voisin va tenter de dérober la carte.

Et il faut multiplier ces obstacles, tout en les variants et, surtout, en laissant de temps en temps du répit à votre héros (et par la même occasion, à votre lecteur). Ce répit n'est pas forcément un moment où il ne fait rien, mais un passage où il avance à grand pas vers son but par exemple.

Un histoire doit être dynamique, être pleine de surprise. Pour pimenter un roman (si vous écrivez une nouvelle, ce qui suit sera moins nécessaire - mais pas inutile), fait graviter d'autres histoires autour de cette histoire principale. Par graviter, j'entend qu'elle doivent avoir un lien avec l'histoire, venir l'enrichir, mais sans avoir de lien direct avec le but. Par exemple, votre comptable qui devient pompier suite à un incendie dans sa résidence, qui lui fait réaliser que son rêve n'était pas d'être un gratte-papier, peut vivre des petites histoires parallèles: il tombe amoureux de sa voisine (je vous l'accorde, cette histoire secondaire peut influencer sur l'histoire principale, car si elle a peur pour lui tout le temps, il risque fort d'avoir à choisir), il apprend à faire la cuisine ou encore il sort avec des amis boire un verre et on entend les déboire d'un de ses amis avec la justice.

Pour ces histoires parallèles, il faut garder en tête la même série de questions que pour l'histoire principale: qui, quand, pourquoi, comment et où (si vous vous demandez pourquoi je n'insiste pas sur l'ordre des questions, je vous l'expliquerais un jour; l'ordre de réponse à ces question est important, mais il n'est pas immuable). Par contre, ces histoires doivent, normalement, commencer après l'histoire principale, pas dans le temps, mais dans la narration, et se terminer, encore une fois dans la narration, avant l'histoire principale. La lecture de votre histoire doit toujours conclure la question principale, parce que c'est elle qui a tenu votre lecteur en haleine et qu'une fois l'histoire principale résolue, le lecteur est déjà en train de décrocher lentement et, en quelque sorte, a hâte de fermer l'histoire et de laisser l'histoire se reposer.

Pour ce cinquième volet, je vous propose un exercice un peu plus complet: écrit une histoire de 1000 mots qui reprend les cinq éléments, dans l'ordre indiqué ici, qui ont été explorés dans les cinq dernier jours: qui, où, quand, pourquoi et comment. Je vous laisse libre de choisir tous les éléments, sauf que votre personnage principal doit être un femme.

Bonne écriture!

07/08/2008

Écriture: Déclencher l'aventure

C'est la réponse à la question "Pourquoi?"; Plus précisément, il s'agit de la question: "Pourquoi cette histoire va-t-elle avoir lieu?" ou encore "Pourquoi la vie de mon héros va-t-elle basculer?". Imaginez un héros ordinaire, avec ses qualités et ses défauts, peut-être un comptable, peut-être un pompier. Ce héros vit une vie ordinaire, palpitante au besoin ("Ah, quel montant extraordinaire, ici en colonne de gauche: 29347,34!", de s'exclamer le comptable).

Mais cette vie ordinaire doit basculer, selon l'histoire que vous aurez choisi, ce basculement pourra être doux ou plutôt violent. Que penser de la vie de cet homme très solitaire qui bascule subitement à cause d'un simple pigeon?

Comme vous pouvez le constater, inutile de faire apparaître des extra-terrestres, une situation absurde et inattendue est suffisante. La vie d'un héros peut basculer soudainement lorsqu'il se pose enfin une question importante : "Qui est mon père?". Et cette question peut déboucher sur plusieurs types de livres: philosophique, un traité de psychologie déguisé en roman, un roman d'aventure (mon père s'appele en fait James Bond...), un roman de science-fiction ou encore un roman policier. Mais je déborde ici sur la cinquième question; j'y reviendrais dans la prochaine capsule.

Le lecteur s'attend à ce que l'histoire bascule, et il s'attend à ce que cela se produise relativement vite. N'attendez pas la moitié de votre roman pour changer le cap de la vie de votre héros; si à la place d'écrire un roman, vous écrivez un scénario, le milieu (ou la médiane) est un moment où généralement, on bouscule, on dévie le héros de sa trajectoire du but qu'il s'est fixé, mais ce n'est pas le "Pourquoi", c'est juste un moyen de briser le rythme, afin de donner du tonus à un film, afin que le spectateur ne s'endorme pas. Le héros sera bousculé, mais trouvera rapidement un autre moyen de parvenir à la conclusion de l'histoire.

Le moment où bascule la vie de votre héros est généralement un événement plein de contraste; le comptable devient pompier (ou le contraire), votre héroïne, très extravertie et non croyante, doit mener une enquête dans un couvent. Imaginez des situations très dynamiques, à laquelle le lecteur peut s'identifier et s'amuser avec les issues possibles de cette histoire, il faut faire travailler son imagination.

Comme pour les autres capsules, je vous propose un défi: en 100 mots décrivez comment la vie d'une femme d'affaire bascule soudainement.

Bonne écriture!

06/08/2008

Écriture: situer l'action dans l'espace

Situer l'action dans l'espace est une étape qui peut parraître évidente, cependant, elle est un peu plus difficile qu'on le croit. En effet, décrire un lieu n'est pas toujours facile. Je trouve qu'il est facile de s'empêtrer dans les descriptions et de perdre le lecteur.

S'il y a lieu je dessine un plan, pour une enquête criminelle c'est préférable, sinon, en règle générale, je me contente de décrire le minimum, laissant le reste du travail au lecteur. Je me suis rendu compte que je n'aimais pas les longues descriptions, car elle me gâchaient le plaisir d'inventer les lieux, de les façonner à ma manière.

Il faut garder en tête que le plus important est de rester cohérent du début à la fin de l'histoire. Ne pas passer d'une histoire qui commence sur Terre et qui passe par Mars sans prévenir le lecteur; s'il s'agit de science fiction, c'est possible, mais s'il s'agit d'un roman historique, le lecteur ne va pas apprécier le voyage et laissera, probablement, tomber le livre.

La description du lieu peu se faire de manière morcellée, afin de garder la dynamique de l'histoire. Il faut toujours garder le lecteur en haleine, ne jamais trop l'éloigner de l'histoire en elle même. À moins que la description des lieux soit absolument nécessaire à l'histoire, je trouve que le strict minimum est plus efficace.

Voici venu le moment d'un petit exercice: 300 mots pour décrire un couple au restaurant, concentrez-vous sur la description des lieux, ce que disent ou font les personnage n'est pas important.

05/08/2008

Écriture: situer les personnages

Pour décrire un personnage, nous avons à notre disposition un arsenal de techniques diverses et variées. Afin d'alléger l'écriture et faciliter la lecture, un mélange de toutes ces techniques est conseillé.

Pour commencer, la méthode la plus évidente pour présenter un personnage est sa description physique. Quelle est sa taille? De quelle forme est son nez? Quelle est la couleur de ses yeux. Vous vous rendrez vite compte que décrire entièrement un personnage est long et laborieux. Il y a de fortes chances que le lecteur abandonne la lecture bien avant que vous ayez terminé la description. Pour effectuer la description physique on peut soit décrire franchement ce qu'on voit ou bien le faire décrire par un proche. Par exemple, dans le cas d'un amnésique, le jeu du miroir est interessant pour cette étape de la description, car le personnage se voit pour la première fois et se regarde d'un autre oeil.

Un personnage, c'est avant tout quelqu'un qui a un caractère. Et ce caractère, lui aussi on peu le décrire de manière directe, mais il faut admettre que, souvent, la description directe ne se prête pas très bien à ce jeu. Il vaut mieux procéder de manière indirecte. Tout personnage a une histoire, un passé et un présent qui en découle. Ainsi on peut décrire son caractère par des actions passées. Plus subtil encore, il est possible d'utiliser les décorations de sa maison pour décrire le personnage. Sur le mur, voit-on accroché un trophée de chasse? Des défenses d'éléphant qu'il a lui-même chassé? S'agit-il là d'un méchant braconnier? Votre héros (attention, j'utilise le masculin, mais vous pouvez aisément y substituer le féminin; d'ailleurs je vous y encorage fortement, les héroïnes se font rares) a une cicatrice sur la joue droite? Cet homme a peut-être une âme d'aventurier, d'explorateur.

Enfin, un personnage s'est aussi quelqu'un qui a un but, un objectif dans la vie. Cet objectif, normalement, devrait être perturbé dans votre histoire. Si au début de votre histoire, Nicole se rendait chez Neutrapharm pour y devenir un cobaye humain, car elle est déçue de la vie et espère que ce don de soi pourrait changer l'humanité, comment l'histoire va-t-elle changer lorsqu'elle rencontrera Maxence, qui la prend pour otage au beau milieu de la route? J'y reviendrais dans une autre capsule, mais le changement du but premier du héros est important, car ce sera l'accroche de l'histoire. Gardez à l'esprit que ce but qui va être modifié va devoir influencer le comportement de votre personnage principal. Son caractère, si bien décrit au début de l'histoire, va devoir changer progressivement. S'il ne change pas, il y a de fortes chances que votre lecteur n'accroche pas à l'histoire. Évidemment, comme pour toute règle énoncée, il y a des exceptions. Dans "La Conjuration Des Imbéciles", le héros est un personnage extrême (un fou qui ne parvient pas à s'intégrer dans la société) qui est entouré, selon lui, d'imbéciles et il apparaît qu'il change peu au fil, sinon pas du tout, au fil de l'histoire; c'est le but recherché, car s'il changeait, il finirait pas s'intégrer à la société. Il en restera à l'écart tout le long de l'histoire.

Enfin, lorsque vous décrivez un personnage, n'oubliez pas de rester cohérent tout au long de l'histoire. Si votre personnage a le vertige, ne le transformez pas en trapéziste qui n'hésite pas à plonger dans le vide. Les changements dans les personnages doivent être subtils.

Comme pour la capsule précédent, je vais vous donner un petit exercice: en 300 mots, décrivez deux personnages qui s'opposent, mais qui vont tomber amoureux.

04/08/2008

Écriture: situer l'action dans le temps

Il y a un certain nombre d'éléments à prendre en considération lorsqu'on écrit une histoire. Dans les prochaines capsules, je vais m'efforcer à détailler cinq éléments de base qui permettent d'articuler correctement une histoire. Bien sûr, comme toute règle, il est possible de les contourner, de les déformer ou de consciemment les ignorer, mais dans un premier temps, il est préférable de les connaître et des les appliquer à la lettre.

Les éléments que nous allons étudier sont les réponses aux questions suivantes: qui, quand, où, comment et pourquoi?

Aujourd'hui, je vais tenter de donner quelques éléments de réponse pour la question "Quand"?

Il est important de situer l'histoire dans le temps, car cela va aider le lecteur à identifier le décor, les habitudes, la technologie disponible. Si vous écrivez un roman historique, donc dans le passé, à quelle période l'histoire se déroule-t-elle? À l'époque des Égyptiens? Au moyen-âge? Juste avant la révolution industrielle? Écrivez-vous un roman de science-fiction? Écrivez-vous un roman dans la vague steampunk?

Pour situer une histoire dans le temps, vous pouvez soit dater votre roman, un peu à la manière d'un journal. Par exemple, un titre pourrait être "13 Février 1815: la mort rôde". Ou bien vous pouvez commencer un paragraphe en situant clairement la date de départ; imaginez: "Le 13 Février 1815, la ville fût réveillée à l'aube par une clameur venant de l'Ouest".

Il est également possible de dater l'histoire, si elle est passée, par des références historiques : "Alors que Napoleon Bonaparte n'était qu'un enfant, ...". D'ailleurs, vous pouvez créer des divergences historiques, que l'on nomme uchronies. Imaginez les histoires que l'on peut créer dans le passé en se posant des questions comme: "Si Napoléon n'étais jamais né...", "Si la peste avait décimé l'Europe", ou encore "Si Hitler avait gagné la guerre..."

Situer l'époque peut se faire par des références indirectes: le décor peut indiquer sur l'époque. Si vous voyez des soucoupes volantes ou des voitures qui flottent dans l'air, il y a fort à parier que l'histoires est de la science-fiction. Vous pouvez obtenir des résultats amusants: des ordinateurs à vapeur à l'époque victorienne. Essayez des combinaisons, certaines pourraient vous surprendre. Que penser d'une histoire, où on voit le roi Soleil signer un traité commercial avec les N'guils de la planète Xabon?

Il existe cependant des situations où situer l'histoire dans le temps n'est pas requis. Un amnésique ne sait pas quand se déroule l'histoire, il faut qu'il le découvre. Bien entendu, à un moment de l'histoire, la question "Quand" va avoir une réponse.

Voici un petit exercice: écrivez en 200 mots une situation se déroulant dans une immense clairière avec un homme et une femme, et situez l'histoire de manière indirecte dans le temps.

Si vous en avez le courage, vous pouvez ajouter votre texte en commentaire à ce message.

Bonne écriture!

01/08/2008

Un nouveau look

Je me suis dit qu'à la place d'un template ordinaire de blogspot, je pourrais être créatif et faire le mien. Étant donné que j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ça m'a pris quelques jours.

Je voulais un design simple, mais avec des couleurs plutôt vives. En me promenant, j'ai remarqué une publicité sur le chemin qui utilisait une couleur orange que je trouvais agréable. J'ai cherché un peu sur internet et j'ai trouvé une couleur qui s'en approchait.

Ensuite, les autres couleurs sont venues naturellement, grâce aux outils et articles que j'ai mentionné dans un article précédent. Grâce à Inkscape et l'alpha blending, la couleur orange de base a été atténuée par un objet de couleur noire opaque à 55%, ce qui a donné un joli chocolat...

Mais rien n'est définitif, il se peut que je change certains éléments.

À la prochaine!

24/07/2008

Gimp: supprimer les pixels semi-transparents

J'ai déjà parlé plusieurs fois de Gimp et Inskcape dans ce blog. Je les utilises principalement pour créer des designs qui iront sur des vêtements, des mugs, des horloges, le tout dans ma boutique The Mind Shop.

Un des problème que j'ai rencontré, c'est que les T-Shirts sombres (dark shirts) sont imprimés selon une séquence spécifique: d'abord une couche de blanc, ensuite on appose la couleur par dessus. Le résultat de ce procédé est que les pixels semi-transparents vont se fondre avec le blanc du dessous et non pas avec le tissu.

Avec Inkscape, lorsque j'exporte mes images en .PNG, les spécification du format SVG font que les images sont forcément sans crénelage (anti-aliasing), donc la transition entre un trait et le fond est fait par des pixels semi-transparents qui vont permettre une douce transition entre le trait et le fond, quel que soit sa couleur, grace à l'alpha-blending.

Par conséquent, mes designs pour T-Shirts sombres ont tous, si je ne fais rien, un bord blanchâtre qui va être peu élégant. Donc il faut une petite parade.

Grâce à gimp, la parade existe. Il suffit de "triturer" le canal alpha.

Premièrement, on a une image telle que celle-ci dans gimp; on remarquera qu'il y a plusieurs pixels semi-transparents:



Dans la palette des calques, on choisit le menu "Alpha vers sélection" après un clic droit sur un calque.



On obtient:



Ensuite, dans le menu "Sélection", on choisi "Enlever l'adoucissement".



On affiche la palette des canaux et on clique sur les canaux de couleurs jusqu'à ce que le canal alpha soit le seul à être en surbrillance.



On prend l'outil de peinture, on choisi le noir et on sélectionne "Remplir toute la sélection".



Maintenant, il suffit de cliquer sur une partie opaque. Voici le résultat:



Dernière étape, mais non des moindres, il faut choisir dans le menu "Sélection", "Inverser la sélection". Et ensuite, appuyer sur la touche [Del] de votre clavier afin de supprimer les pixels qui n'étaient pas dans la sélection originale. En effet, lorsqu'on utilise la fonction "Alpha vers Sélection" avec la suppression de l'adoucissement, Gimp sélectionne tous les pixels qui ont une valeur alpha supérieure à un certain niveau (je ne connais pas le chiffre exact, mais de ce que je vois, je pense que c'est 50%)



Voici le résultat:



J'utilise cette technique sur des images qui ont une résolution assez importante (3600x3600), donc les pixels qui ont été coupées ont peu d'impact sur le résultat final, à l'impression. Je vous conseillerais donc de faire quelques tests si vous voulez utiliser cette procédure sur des images destinées à un écran.

23/07/2008

Le mystère de la mise au point

Je n'avais pas encore fait de capsule concernant la mise au point, car la majorité des appareils photos modernes ont une mise au point automatique (autofocus). Ce qui est bien pratique, car cela permet de nous concentrer sur les autres éléments importants de l'image.

Même si de prime abord cela puisse paraître inutile (pourquoi s'en soucier, puisque l'appareil photo le fait pour vous?) il faut quand même savoir comment ça fonctionne et qu'est-ce qu'on peut en tirer.

Une vision simpliste: si vous voulez faire du portrait, en général, on s'arrange pour que l'arrière plan soit flou, afin d'éviter de perturber l'image avec des détails inutiles; si on fait du paysage, on évite le flou. Evidemment, comme toute règle, il est possible de la contourner - souvent il vous faudra la contourner. Imaginez un portrait d'un forgeron dans sa forge, sur le mur derrière lui, il y a plusieurs outils et objets qu'il a forgé. Auriez-vous l'audace de supprimer ces éléments de l'image - surtout que ce jour là, la lumière est magique? Moi, je ne le ferais pas, car cela permet de situer l'artisan dans son atelier. Bref, c'est une question de choix artistique.

Maintenant, comment ça fonctionne? La zone de netteté de l'image, que l'on appelle profondeur de champs, dépend de trois facteurs: l'ouverture, la distance focale de la lentille et la distance entre l'appareil et le sujet.

Premièrement, l'ouverture règle l'étendue de la mise au point. Plus votre ouverture sera petite, plus la zone va s'étendre. Ce que cela sous-entend, c'est que si vous voulez une large zone, il vous faudra parfois choisir une sensibilité d'exposition plus élevée, car plus l'ouverture est petite, plus la durée d'exposition est longue. Et plus la durée d'exposition est longue, plus vous risquez d'obtenir un flou de bougé. Ici, tout est une question de dosage. Certains appareils offrent la possibilité de vérifier la profondeur de champs en appuyant sur un petit bouton. L'utilisation de cet outil est frustrant, car dans le viseur, l'image devient sombre, sombre... Avec le numérique, vous n'avez qu'à prendre une photo, vous verrez bien le résultat - même approximatif - sur l'écran LCD.

Ensuite, ce qu'il faut retenir c'est que plus la focale est courte, plus la profondeur de champs sera étendue - par exemple, dans le cas des très grands angles, cette zone peut s'étendre quasiment sur toute l'image. En revanche, plus la focale est longue, plus la zone est petite. Un téléobjectif ne vous permettra que difficilement d'avoir un arrière plan net si vous faite du portrait. Pour ceux qui possèdent des "zooms", objectifs à focale variables, vous pouvez constater assez facilement ce phénomène.

Enfin, la profondeur de champ dépend également de la distance caméra-sujet. Plus vous êtes proche, plus la zone de netteté est petite. Par exemple, en macro-photographie, la profondeur de champs peut se réduire à quelques millimètres seulement.

Bien que cette tendance soit fortement sur le déclin, il y a eu de nombreux (excellent) artistes qui ne juraient que par les appareils 100% manuels qui fonctionnent tout le temps, tout ce qu'ils requéraient, c'est un film. Ils n'avaient donc pas de mise au point automatique. De nombreux photographes ont pourtant fait du reportage, de la photo sur le vif. Comment faire la mise au point rapidement?

Et que penser de ces appareils photos jetables? Ils n'ont pas d'autofocus non plus, comment font-ils?

Il existe des formules mathématiques - que je ne connais pas - qui permettent de calculer la profondeur de champs. Rassurez-vous, le photographe sur le terrain ne les connaissait probablement pas non plus. De ces formules on peu en déduire qu'il existe, toujours en fonction de la focale et de l'ouverture, une façon de faire la mise au point de son appareil de manière à ce que la profondeur de champs couvre de l'infini jusqu'à assez proche de la caméra.

Sur certains objectifs - il y a vingt ans de ça, tous les objectifs l'avaient - il y a des marques qui indiquent la profondeur de champs selon l'ouverture. Sur la partie fixe de l'objectif, il y a des chiffres tels que:

22 16 8 8 16 22

C'est l'indicateur de profondeur de champs en fonction de l'ouverture. Il fonctionne de pair avec la bague de mise au point, qui elle possède des marques de distance, tels que:

∞ 20 10 7 5 3 2.5
Ce sont les distances entre l'appareil et le 'focus'. Si vous faites coincider la barre verticale avec la distance 4 et que votre ouverture est de 8, votre sujet est à 4 mètres et votre distance focale va varier entre la distance qui touche le 8 de gauche jusqu'à la distance qui va jusqu'au 8 de droite.
Pour trouver l'hyperfocale de cette lentille, il suffit de faire coincider le signe d'infini, non pas sur la barre comme le ferait naturellement l'appareil, mais de le faire coincider avec le chiffre de droite correspondant à votre ouverture. Si votre ouverture est de 22, placez l'infini face au 22 de droite et vous verrez que la zone nette minimale se situera assez proche de vous, en tout cas, plus que si vous aviez fait coincider l'infini avec la barre.
Lorsque j'aurais un peu de temps, je ferais des schémas, ce sera probablement plus clair.
Bonne expérimentations!

22/07/2008

Harmonie des couleurs

L'harmonie des couleurs est un domaine dans lequel, je dois l'avouer, je me sens comme un sourd écoutant de la musique. J'ai donc pris le taureau par les cornes et j'ai cherché, fouillé et fouiné un peu partout.

Maintenant, je peux fièrement dire que j'ai trouvé une information très interessante sur un blog d'un artiste qui aime partager ses connaissance. Suivez le guide... on y trouve des informations très complètes sur les différentes formules de couleurs qui peuvent être utilisées.

Évidemment, il faut expérimenter après avoir lu la théorie. Parce que toutes les formules ne sont pas forcément gagnantes. Il faut toujours prendre en compte l'impact visuel, l'ambiance qui en découle et, surtout, veillez à ce que le résultat soit plaisant. Toutes les couleurs ne sont pas nées égales.

Le site http://www.colorlovers.com/, bien que parfois un peu lent, est un bon site où les internautes peuvent chercher une palette de couleurs. La recherche peu se faire en cliquant sur une couleur - on aura alors toutes les palettes contenant cette couleur. Ou un outil permet de sélectionner une étendue de couleurs/intensité pour la rechercher.

Il existe un outil bien pratique ici: http://www.colorschemer.com/online.html, où on peut à partir d'une couleur, identifiée comme primaire, obtenir la roue des couleurs. Au premier abord, cela peu parraître étrange, mais la roue est... carrée. Il y a seize cases, les huit cases extérieures suivent la séquence de couleurs: primaire, tertiaire, secondaire, tertiaire, primaire, etc. La case en haut à gauche est la couleur primaire et la case en bas à droite est sa complémentaire. Les quatres cases du milieu sont des variations soit éclaircies soit assombries de la couleur primaire et de sa complémentaires.

Voici deux autres interprétations de la roue chromatique:

Ces outils ont tous des fonctionnalités similaires (color schemer est plus simple, mais c'est probablement parce que son auteur cherche à vendre un programme qui s'installe sur votre ordinateur et qui fera probablement bien plus que la version web). C'est à vous de choisir celui qui vous convient.

21/07/2008

Comment gérer toutes les techniques photo en même temps?

Prendre une photo est un art très exigeant durant les quelques secondes qui précèdent le déclenchement. Votre cerveau est en ébullition et votre oeil parcours tout les paramètres de la photo: sujet, composition, cadrage, exposition, mise au point, vitesse d'obturation, éclairage et choix du moment décisif. Et c'est peu dire, car chacun des termes énuméré ici représente un vaste sujet en lui-même.

Alors, en tant que débutant, on se demande parfois comment un pro ou quelqu'un d'expérimenté réussi tout cela. À cette question, on m'a souvent répondu "laisse faire le temps", "ça vient avec le temps, l'expérience".

Oui, c'est vrai - maintenant, je le sais - mais c'est frustrant comme réponse. Ça ne nous donne pas de chemin à suivre, juste d'autre questions, un tonne de questions qui s'entrechoquent et qui, au final, nous laissent perplexe.

Dans cette petite capsule, je vais vous parler de mon propre cheminement.

La première chose qui m'a toujours fortement agacé chez les photographes amateurs, c'est l'obstination perpetuelle a vouloir substituer la qualité de l'appareil à celui du photographe. Oui, un bon appareil prend de bonnes images, l'image est piquée, le contraste est merveilleux, la reproduction des couleurs irréprochables et, oui, on peu désactiver le petit bip au démarrage. Mais celui qui prend la photo est le maître, pas l'esclave de l'appareil. On peu faire de très bonnes photos avec des appareils de qualité moyenne.

Ensuite, plutôt que de m'obstiner à essayer de comprendre la composition en lisant des livres, j'ai regardé ce que faisaient les autres. Lorsqu'on est membre d'un club photo, c'est facile et pratique, parce qu'on peut avoir l'information que l'on désire: à quel moment a été pris la photo, où a-t-elle été prise? Quelle était l'ouverture, le temps de pose, etc. Et, lentement, je me suis mis à avoir un sens critique vis à vis de ces photos. Je voyais ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Bien sûr, c'est un jugement subjectif. En art, il n'existe pas de jugement objectif. Tant mieux, ça laisse libre court à l'imagination.

Et tant qu'à faire, j'ai pris des photos en prennant en compte mes analyses. Et, à force d'en faire, j'ai fini par avoir un petit déclic concernant la composition. Ce déclic ne s'explique pas, à un moment donné certain pièces du puzzle se mettent en place. Toujours est-il que ce déclic m'a permis de ne plus trop avoir à me soucier de la composition, elle venait naturellement.

Ensuite, il m'a fallu trouver une façon de faire pour l'ouverture et la durée d'exposition. J'ai fini par me trouver à l'aise avec la priorité à l'ouverture. Je fais confiance à mes appareils pour la lecture de la lumière (que je peux toujours corriger) et j'ajuste l'ouverture en fonction de la zone de mise au point recherchée et je vérifie la durée d'exposition. Correspond-t-elle au but recherché? Trop longue, les mouvements seront flous. Trop courte, il n'y aura plus de mouvement.

Bien, cela a réglé deux de mes plus gros problèmes. J'arrivais à obtenir le bon cadrage, la bonne ouverture et la bonne durée d'exposition en quelques fractions de seconde, utile pour un sujet pris sur le vif. La lumière? Malheureusement, en mode 'reportage', peu de choix s'offrent à nous, je tourne un peu autour du sujet jusqu'à cela me convienne. Si je ne peux pas, je prends la photo telle quelle, parfois on a quand même de la chance.

Le dernier élément, et non le moindre, se déroule lorsque la séance photo est terminée. On a rangé l'appareil, téléchargé les photos sur le PC et on les regarde. C'est l'étape la plus difficile, mais qui fini par aider le photographe à tous les stades de la prise de vue. Oui, il est difficile de regarder ses photos, parce que, en tant que débutant, on regarde son propre égo. On se dit "J'ai pris cette photo et j'en suis fier". Un sujet que l'on a traqué pendant des heures et qui est enfin immortalisé, il y a de quoi être fier. Et que dire de ce coeur qui bat la chamade en observant ces photos?

Malheureusement, c'est ici que la plus grosse 'erreur' est commise. Il ne faut pas regarder ces photos avec son coeur si on veut qu'elle sortent du lot. Il faut les regarder purement avec un oeil technique et vérifier tous les paramètres de la composition: sujet, cadrage, éclairage, etc. Il faut oublier le sujet et ne plus le voir que comme un sujet de dissection. Une comparaison extrême serait: vous être un médecin légiste et vous disséquez un cadavre. Pensez-vous au sujet que vous êtes actuellement en train de découper? Non, vous cherchez les causes du décès. Procédez exactement de la même manière avec vos photos. Pour vous aidez, vous pouvez tenter d'oublier vos photos pendant quelques jours ou quelques semaines. Vous ne les verrez pas du même oeil. L'exitation de la prise de vue se sera probablement dissipée.

Et lorsque vous aurez fait le tri, gardé les photos bonnes pour une expo et rangé les autres, que vous garderez, j'en suis sûr, car votre coeur, lui, ne va pas se taire. Chaque image est magique pour celui qui les prends, même si elle sont ordinaire, sous exposées ou mal cadrées.

Avec le temps et de l'entraînement, vous serez capable de faire cette étape analytique au moment de la prise de vue et le tout s'emboîtera mieux. Vous ferez abstraction de l'émotion liée au sujet au moment de la prise de vue, mais sans la perdre de vue. Et vous la retrouverez avec plaisir lorsque vous allez regarder les images finales.

Bon courage!

18/07/2008

Trouver la bonne exposition

Avant d'appuyer sur le déclencheur et de prendre la photo du siècle, il se passe énormément de choses dans la tête du photographe. Si vous débutez dans cet art, n'essayer pas de tout appliquer en même temps, cela va générer beaucoup de frustration inutile. Travaillez une technique à la fois. Je sais que c'est difficile, notre égo nous force à vouloir être parfait, mais avec le numérique c'est tellement simple d'expérimenter sans que ce ne soit trop coûteux.

Alors, aujourd'hui, je fais une brêve capsule sur le bon choix d'exposition. Tous les appareils calculent automatiquement l'exposition pour vous, sauf si vous décidez d'aller en "tout manuel", mais restons en aux choses simples. Le problème avec le calcul automatique de l'exposition, c'est que l'appareil peut se tromper et, le plus important selon moi, n'a aucun sens artistique.

Vous voilà, par un beau soir, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, quelque part près de Tadoussac. Pas de chance ce soir là, il n'y a pas de baleines. Mais un timide coucher de soleil, voilé par les nuages et un point de vue qui vous inspire.

Vous prennez votre appareil photo (en tout cas, c'est ce que j'ai fait) et vous pointez, vous cadrez et vous déclenchez. Vous regardez le petit écran LCD et vous vous dites: "Bof". L'appareil c'est planté, car le ciel est beaucoup plus lumineux que le sol. Étant donné que vous cadrez de façon à ce que le ciel ne couvre pas la totalité de l'image, la petite puce électronique a mesuré la lumière et a fait une moyenne de luminosité avec un petit bout de ciel et beaucoup de mer et de terre.

Vous obtenez une image à peu près comme celle-ci:






Vous êtes déçu, car le ciel est plus dramatique, plus sombre que ce que l'appareil photo a pris comme image. Qu'à cela ne tienne, vous changez les paramètres de votre appareil et vous lui demandez de sous-exposer l'image. Si vous ne savez pas comment faire, courrez chercher votre manuel et commencez à le lire dès maintenant à la recherche de cette commande.

La sous-exposition de l'image a donné ceci:


Ce n'est pas encore parfait, l'image est devenue un peu trop sombre à mon goût, mais c'est beaucoup mieux pour le ciel. Ce jour là, il y avait, malheureusement, une brûme peu élégante, que l'on appelle brouillard atmosphérique dans certains livres. Comme l'appareil que j'utilisais à ce moment était un petit compact, je n'avais pas la possibilité de mettre un filtre polarisant pour atténuer les effets du brouillard.

Je suis donc resté sur ma faim avec cette image. Cependant, si j'ai le temps, un jour, je pense que j'arriverais à obtenir une image plus interessante grâce à Gimp. Je pense qu'il serait préférable d'augmenter sensiblement la luminosité de l'herbe et de la barrière pour qu'elles ressortent mieux sur la seconde image.

17/07/2008

Écriture: Nombre de mots d'un roman

Dans ce billet, je vais tenter de répondre concrètement à la question "Combien de mots doit contenir mon roman". Généralement, la réponse qu'on vous donne est en nombre de pages. C'est agaçant, non? Ce que vais donner c'est en nombre de mots et non en pages. Mais comme j’aime bien parler, il y a d’abord plusieurs paragraphes avec du texte, puis ensuite (enfin?) une liste avec des ordres de grandeurs basés sur mon expérience personnelle. Si vous êtes pressé, vous pouvez vous rendre à la fin de ce billet…

Le problème n'est pas simple, car effectivement, un nombre de mots donné ne donnera pas le même nombre de pages en fonction du format de police de caractères choisi, de l'interligne, des marges, etc.

La différence peut être énorme... De plus, il ne faut jamais oublier qu'un roman n'est pas publié que sous un seul format. On le vent en grand format relié, en livre de poche, sous format pdf, etc. Le nombre de pages ne veut vraiment rien dire, à part donner un ordre d'idées aux lecteurs, qui n'ont que le nombre de pages comme références. Et pour cause, on n'indique jamais le nombre de mots à la fin d'un roman ou d'un article de journal, dommage diront certains.

Alors, comment s'en sort-on? La vrai métrique, c'est bien le mot, parce qu'il est invariable et parce qu'il est utilisé dans de nombreux domaines: traduction, correction, concours littéraires, etc. Veuillez noter que le comptage des mots peut varier d'une institution à l'autre, je ne m'étendrait pas sur ce sujet, mais par exemple, Word ne compte pas les mots de la même façon que le correcteur Antidote et, par conséquent, j'ai souvent une différence, Antidote compte plus de mots.

Voici donc une petite compilation d'ordres d'idées pour le compte de mots dans vos oeuvres littéraires:


  • 7.500 mots: c'est une petite nouvelle. Pour nos amis Québecois, fans de nouvelles de science-fiction et fantastique, le concours littéraire de la revue Solaris requiert que les nouvelles ne dépassent pas ce nombre de mots pour être éligibles au Prix Solaris 2009.
  • 12.000 mots: toujours dans le cadre de la revue Solaris, c'est le nombre maximum de mots pour une nouvelle à publier, sinon la revue ne contiendrait pas autant de nouvelles.
  • 50.000 mots: c'est un petit roman ou, pour certains, une grosse nouvelle. Pour les débutants, c'est difficile à atteindre, car le chiffre est impressionnant. Si on le regarde d'un autre point de vue, c'est simplement équivalent à un peu moins de sept nouvelles pour le concours Solaris. C'est le nombre de mots requis pour être "gagnant" du Nanowrimo.
  • 100.000 mots: Honnêtement, je pense que c'est une taille de roman relativement moyenne et confortable pour une première publication. J'ai vaincu ce nombre lors de mon unique participation au nanowrimo. J'avais écrit aux alentours de 110.000 mots.
  • 140.000 mots: Il me semble avoir lu, vaguement quelque part, ou entendu, que c'était le nombre de mots, requis ou standard, pour un paperback aux états-unis.
  • 200.000 mots: Je pense que cela commence à représenter une grosse brique. Selon moi, de nombreux auteurs populaires contemporains de fantastique, produisent des oeuvres dans ces environs.
  • 300.000 mots et plus: C'est un roman en plusieurs volumes.


Les chiffres indiqués ici n'engagent, bien entendu, que moi et ne représentent en aucun cas une vision parfaite de la réalité. Le nombre de mot, passé les 50.000 ne devient qu'un façon de mesurer la masse de mots écrits. Cela ne devrait en aucun cas être un sujet de fierté.

16/07/2008

Le choix des couleurs

Choisir les bonnes couleurs pour une image, un dessin ou une page web est un défi pour celui qui n'y connais rien. Et je tombe précisément dans cette catégorie. Quand viens le temps de choisir des couleurs, je me sens un peu pris au dépourvu.

J'ai toujours tendance à choisir des couleurs trop intenses et je me retrouve très vite avec un design qui ressemble à un coloriage d'enfant, sans aucun aspect professionel. Bref, du gribouillage.

À partir de ce moment, je dois toujours faire marche arrière et recommencer, lentement, laborieusement, le processus de colorisation. Je sais qu'il existe des notions de complémentarité, d'opposition, etc. Mais, c'est comme ça, personne ne m'a montré du doigt ce qu'il faut réélement comprendre, alors je me plante.

Heureusement, j'ai fini par échouer sur quelques sites qui permettent de voir des combinaisons de couleurs à partir d'une couleur de départ:



Ça ne donnera pas de solution magique pour votre projet, mais au moins, les tatonnements seront moins nombreux et le résultat est un peu plus satisfaisant. Le troisième lien est utile si vous avez une photo qui doit bien s'intégrer dans un site ou une brochure.

Si j'arrive un jour à bien comprendre la théorie des couleurs, c'est promis, je vais faire un exposé.

14/07/2008

La règle des tiers

Je vais vous parler d'un grand classique de la photographie et du dessin: la règle des tiers. Cette règle permet très facilement de créer une image qui a de l'impact. Si vous débutez en photographie, vous allez probablement apprendre quelque chose de nouveau. Si vous êtes avancé, vous allez peut-être réapprendre une notion déjà acquise. Qui sait?

Le principe est simple: par extension à la lecture d'un livre qui se fait de droite à gauche et de haut en bas, nos yeux ont identifié des balises, des points où le regard s'arrête à la recherche d'une information pertinente, d'un attrait visuel.


Pour les oeuvre "emprisonnées" dans un rectangle, c'est bien simple, il existe quatre points chauds. Si on dessine des lignes à un tiers et à deux tiers de la hauteur et de la largeur de l'image, on obtient un quadrillage comprenant neuf cases. Les quatres lignes tracées se rejoignent en quatres points. Voici un exemple de grille:





Le cadre bleu représente les bords de l'image et les points oranges les points "chauds". Ces points chauds seront ceux où on va tenter de placer le sujet. Attention, inutile d'essayer d'utiliser tous les points en même temps. N'oubliez pas que, à l'instar de la lecture, une image se regarde de la même manière. Ainsi le point en haut à gauche est le plus fort, le point en haut à droite un peu moins fort, le point en bas à gauche encore moins et, finalement, le point inférieur droit est le plus faible.

Regardons cette image:




C'est l'image originale, non retouchée. J'ai simplement ajouté la grille après coup. Il est facile de constater que le personnage est aligné sur le deuxième tiers. On pourra noter qu'il n'est pas nécessaire d'être précis au millimètre près, l'important, c'est l'impact de l'image. Le corps du sujet est situé sur un point chaud. À mon avis, on pourrait rendre l'image un tout petit peu plus efficace, en recadrant de façon à ce que le sujet touche les deux points chauds de droite. Voici le résultat avec la grille:




Et sans la grille:






Moi, j'aime beaucoup l'image recadrée. Elle est plus harmonieuse et on se concentre plus sur le sujet principal que sur le rocher qui est en dessous (il était dangereusement "attiré" par le point chaud le plus faible). De plus l'horizon est de travers - j'aurais dû commencer par le corriger avant de faire le reste, mais il m'arrive régulièrement de faire les choses dans le désordre.



Voici l'image finale:

Il y a plusieurs travaux qui n'ont pas été effectués sur cette photo, comme la correction de couleur, correction de netteté et la gestion du contraste. Mais mon but ici était de montrer le cadrage et le recadrage en appliquant la règle des tiers.

J'aimerais ajouter que vous vous sentirez un peu perplexe au début. Comment cadrer en prennant compte de la règle des tiers et en pensant à ne pas perdre mon sujet de vue et à régler la lumière et à... respirez! Si vous voulez vous pratiquer, commencer par des natures mortes; une pomme, une banane ou une bouteille ne s'enfuiront pas - sauf si vous avez faim ou soif. Deuxièmement, pratiquez! Pratiquez! et Pratiquez! C'est comme le vélo, il faut que le déclic vienne.

Dès que vous vous sentirez plus à l'aise avec la règle des tiers, vous pourrez passer à une autre étape.

Qu'est-ce que vous faites encore là à lire? Prennez votre appareil photo et trouvez un beau sujet... avec le numérique vous ne serez jamais à bout de pellicule (prennez une ou deux batteries de rechange).


11/07/2008

Extraction de fichiers audio dans une video

J'aime bien faire des montages video. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de faire un court métrage avec du matériel semi-pro alors que j'étais à l'université. Nous étions quatres à avoir une idée classique d'un film d'horreur d'étudiants, nous avons travaillé comme des fous, nous y avons passé quelques nuits blanches, mais quel plaisir!

Dommage que l'université n'ai pas été capable de nous remettre une copie intacte de la vidéo.

Aujourd'hui, on peut faire des videos avec un investissement de départ très minime; le coût d'une caméra. Généralement, la caméra vient avec un logiciel de montage. Évidemment, vous n'aurez pas la crème des logiciels, mais généralement c'est suffisant.

Et bien, nous avons acheté une caméra il y a quelques années de cela, et elle venait avec un logiciel. Le hic, c'est que la caméra enregistre les pistes son en AC3 et que la compagnie qui fait le programme de montage n'avait pas payé de licence AC3, donc, le décodage AC3 n'est pas inclus.

Imaginez ma déception le jour où j'ai voulu monter ma première vidéo: pas de son. Les mpeg extrait joués avec média player jouaient le son, mais pas le logiciel de montage. Je part donc en voyage avec un engin de recherche réputé et je trouve que c'est un problème de licence et que, si je le désire, je peux acheter la version supérieure. Je n'aime pas devoir acheter un logiciel que je possède déjà, surtout si c'est pour une raison aussi bête qu'un problème de licence, qui aurait dû être géré par la compagnie dès le départ. J'ignore à quoi pensaient les designers de la camera, mais ils devaient être occupés ailleurs.

Bref, j'ai donc cherché un logiciel pour extraire les pistes AC3 et les convertir en WAV. J'en ai trouvé plein, tous payants! En grattant, j'ai fini par en trouver un gratuit - qui sert de promotion pour un produit payant... Et il était buggé, car il ne traitait correctement les pistes que dans 80% des cas, les 20% restants étant des pistes sans son.

J'ai donc ragé pendant un certain temps.

Et récemment, j'ai recommencé la recherche. Et là, comble de joie, j'ai enfin trouvé un logiciel libre qui fait le boulot comme du monde: pazera audio extractor. De plus, il y a plein d'autres logiciels gratuits sur son site, donc n'hésitez pas à fouiller.

J'ai installé les fichiers dans un répertoire et j'ai extrait en quelques clics de souris tous les fichiers audio et j'ai pu les ajouter en tant que piste son dans le logiciel de montage. Je n'ai pas encore pris le temps pour voir si je pouvais modifier la piste AC3 du fichier video pour y mettre un type de piste son reconnu par le logiciel de montage, histoire de gagner un peu en efficacité...

04/07/2008

TDAH et Créativité

Voilà, j'ai découvert récemment que je serais peut-être atteint du TDAH (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité). Le TDAH est complexe et rend la vie complexe. On a de la difficulté à se concentrer sur de longues périodes de temps et on a tendance à oublier des choses, à priori, sans importances, ou encore à repousser les tâches qui requièrent beaucoup d'attention et qui présentent peu d'interêt, par exemple, faire la vaisselle ou encore payer ses factures.

Je ne m'étendrais pas sur les aspect négatifs de ce trouble, sauf que c'est ce trouble qui rends la mise à jour de ce blog aussi loooongue et épisodique.

Par contre, pour certaines personnes, il offre un atout: la créativité. Apparement, les gens atteints semblent généralement être un peu plus créatifs, du moins, tant que l'on reste dans leur domaine de prédilection. On notera qu'un certains nombres d'artistes en souffriraient. Ceci dit poser un diagnostic étant difficile, on peut facilement confondre le TDAH avec d'autres troubles, comme les troubles bipolaires, par exemple.

Maintenant je comprends mieux pourquoi, dans certaines situations, par exemple en informatique, je suis capable de trouver une solution en un éclair et que dans d'autres situations (forcément dans d'autres domaines) je peine à comprendre le problème...

Le plus difficile reste à faire pour moi: me faire diagnostiquer et apprendre à vivre avec en réorganisant ma vie pour que tout ce qui traine soit enfin fait et mené à terme.

18/04/2008

Résultats de recherche

Afin d'étudier comment les internautes se dirigent vers ce blog, j'utilise des statistiques. Ces statistiques me permettent de découvrir plein d'informations utiles, comme le pays d'origine, le type de navigateur utilisé, la résolu de l'écran, si vous consultez une page ou plusieurs.

Mais le plus important, c'est la manière dont on arrive sur ce blog qui m'importe. S'agit-il d'un site référent, d'un accès direct - par le biais des signets - ou encore une recherche dans google, yahoo ou autre.

Et je dois avouer que ces mots-clés m'intriguent. Je ne les nommerais pas ici, car je ne veux pas qu'une recherche avec ces mêmes informations vous dirige vers ce message sans lien avec votre recherche. Ils m'intriguent car, bien que j'ai parlé de plusieurs sujets très différents, dans des domaines artistiques variés (et je vais essayer d'élargir encore plus cet horizon), il y a une question qu'une multitude de personnes se posent et qui échouent ici. Et par chance, je répond, en partie, à la question.

Par contre, cela m'encourage à chercher de l'information sur ce question. Dès que je trouve de l'information, je la mettrais en ligne.

14/04/2008

Apprendre à dessiner (Encore?)

Oui, encore.

Le dessin est un sujet fascinant, donc pourquoi ne pas en parler encore et encore des heures durant?

Il m'est revenu à l'esprit que si votre but, en tant qu'artiste débutant, est simplement d'être capable de reproduire quelques formes simples, sans forcément vouloir devenir un expert en dessin, il existe une petite technique qui peut vous permettre d'y arriver.

Admettons que vous voulez reproduire un dessin ou une photo. Le truc que je vais donner ne vous permettra pas de reproduire les ombres, mais seulement les contours. Tout ce dont vous avez besoin c'est une image, un crayon (selon votre région ou pays d'origine, comprenez un crayon de bois, crayon à papier ou crayon de plomb), une gomme (une efface) et une feuille de papier.

Arrangez-vous pour avoir sous la main une version assez grande du dessin ou de la photo à recopier (on peut utiliser un photocopieur ou l'ordinateur pour agrandir l'image). Quadrillez ce dessin (à l'aide d'une règle mesurez l'espacement de vos cases pour être sûr de vous). Inutile de faire un quadrillage trop sérré ou trop large... trois à cinq cases de large devraient être parfait (plus le dessin est détaillé, plus vous ajouterez de cases).

Sur une feuille blanche, dessinez le même quadrillage avec les mêmes proportions, par contre la taille finale du quadrillage peut être différent (pratique si vous voulez agrandir par vous même).

Ensuite, si vous vous contentez de regarder et de reproduire chaque portion de dessin dans chaque case, vous verrez que vous serez capable de dessiner le contenu à peu près fidèlement. Ne vous inquiétez pas si le tout ne vous parait pas satisfaisant dès le départ, votre trait manque probablement d'assurance.

Faites bien attention à esquissez au début - tracer légèrement, sans appuyer sur le crayon, sinon vous n'obtiendrez qu'un gros gribouillis gris à la fin - puis plus le résultat est satisfaisant, plus vous pouvez appuyer votre trait (mais pas trop, juste assez pour que vous puissiez distinguer l'esquisse du trait final).

Lorsque l'ensemble vous semble parfait - ou presque - vous pouvez passer par dessus le dessin avec un stylo ou un feutre et, une fois que le tout est sec, gommer le quadrillage et l'esquisse.

Amusez-vous bien !

23/03/2008

Le dessin vectoriel

Je ne suis pas un grand dessinateur. Je ne sais pas dessiner un être humain correctement proportionné (ce n'est pas un problème de volonté, c'est juste qu'entre mes multiples projets et ma vie de famille, je n'ai pas le temps d'apprendre à dessiner).

Pendant très longtemps, j'ai utilisé des outils comme photoshop (trop cher) ou gimp pour faire des dessins. Bon, le résultat est correct, mais c'est long et très frustrant, car étant donné que c'est un outil bitmap, modifier une courbe c'est un peu infernal.

Donc récemment, je me suis posé la question, comment faire? Il me fallait un outil plus adéquat, plus souple et le dessin vectoriel me faisait un peu peur, ne sachant pas dessiner, je me suis dit que j'aurais énormément de difficultés à m'adapter à un tel outil.

Et voilà, un beau jour, ma souris a glissé sur le lien de inkscape, un logiciel vectoriel gratuit qui semblait facile d'utilisation. J'ai finalement réussi à m'adapter, bien que j'aie encore besoin d'apprendre à dessiner... En quelques clics de souris il m'a été possible de réaliser les mêmes dessins qu'avec the gimp (et même mieux), avec moins de frustrations, moins d'espace disque occupé et une facilité de retouche appréciable.

J'apprécie le logiciel libre, on peut toujours trouver un logiciel qui peut convenir à nos besoins. Bon, je dois l'admettre, parfois les produits offerts sont très incomplets, plantent souvent. Mais certains logiciels payants ne valent pas toujours mieux... En tout cas, dans le domaine des logiciels libres, il y en a tout de même certains qui valent la peine.

18/03/2008

Fatigué de tourner en rond?

Oui, oui, je vous comprend. Vous surfez sur le web, parce que vous êtes en panne d'inspiration et vous ne savez pas quoi faire.

D'accord, j'ai déjà parlé de ce sujet. Mais parfois, il faut tourner un peu en rond afin d'avancer. Non?

Voilà, vous avez un dessin magnifique, un script magnifique ou encore la chanson du siècle. Mais, il manque le décor à votre dessin, une fin digne de ce nom à votre script ou encore votre chanson ne possède que l'introduction et le refrain.

Oui, vous avez déjà fait beaucoup de travail, vous y avez passé beaucoup de temps, mais là, la seule chose qui vous vient à l'esprit c'est : pfff (ajoutez le bruit d'un sac plein d'air qui se vide). Et vous tournez en rond, vous ne savez plus quoi y ajouter.

Dans de telle situations, moi, j'essaye d'appliquer quelques trucs:

  1. Je passe à autre chose. Je lit un livre, je regarde un film, je joue avec ma fille. Mais en règle générale, je préfère marcher...
  2. Je fais quelque chose de différent mais similaire. Je travaille sur un autre projet. Si vous travaillez sur un dessin, pourquoi ne pas en commencer un autre?
  3. J'essaye de voir ce que les autres font sur le même sujet, mais pas forcément dans la même discipline, et si c'est la même discipline, j'essaye de voir ce qu'on peut faire avec d'autres techniques.
  4. J'essaye des trucs de créativité. En écriture, je prends quelques mots au hasard, puis je bâti une petite histoire (pas forcément écrite), parfois, ça donne des idées au script ou au roman qui est en panne.
  5. Parfois, je me dit que si je n'arrive pas à aller plus loin, c'est que quelque chose me gêne, quelque chose qui n'est pas évident tant on est coincé dans sa bulle créatrice. Dans ce temps là, je fais voir ou écouter l'oeuvre à ma conjointe ou a un ami. Peut importe qu'ils aient du talent dans votre domaine ou non, en général il vont vous mettre sur la piste.
  6. Parfois, c'est que ce que je créé n'a vraiment rien à voir avec ce que je m'imaginais faire. Je jette le tout dans une corbeille où je peux récupérer le tout un mois plus tard...
  7. Parfois, c'est juste que je manque d'énergie. Le sommeil ça fait du bien et c'est un moment propice pour créer n'importe quoi.

Voilà, j'espère que ces quelques idées vont vous inspirer.

Bonne création!

18/02/2008

Écrire un roman, jamais? (Partie II)

Durant le Nanowrimo, écrire un roman de 50.000 mots en un mois, c'est possible. Mais quel somme de travail doit on fournir pour y parvenir? Comment être certain de ne pas tomber à court d'inspiration? Et comment vont-il vérifier que j'ai bien écrit une histoire et non pas recopié le même mots 50.000 fois?

Certes, une telle aventure demande du temps. Il faut au moins pouvoir consacrer une à deux heures par jour à l'écriture proprement dite. Il ne faut pas trop faire attention aux fautes d'orthographes et il se peut que des incohérences apparaissent dans l'histoire. Si votre héros a vingt-cinq ans au début du roman et qu'à la fin, soit trois jours plus tard, il en ait trente, est un phénomène rare, mais qui survient généralement lors de l'écriture en ligne droite.

En dehors de ces heures d'écriture à proprement parler, il faut être dans son histoire très souvent au cours de la journée. Si vous prenez les transport en commun, c'est le bon moment pour penser au prochain chapitre, à la façon dont vous aller débloquer une situation imprévue.

Et je vous entend dire: "J'ai un plan, tout est prévu d'avance, jamais je ne tomberais dans une situation imprévue". Méfiez-vous! Moi je vous garanti le contraire. Voilà, vous écrivez un dialogue entre Jean, un comptable minable, et André, son patron. André, comme à son habitude, le harcele de questions et le fait se sentir plus minable que jamais. Dans votre script, Jean n'a pas le profil du rebèle, il est doux et acquièsce à toutes les requêtes. Sauf que ce jour, là, alors que dans votre script il est clairement dit que Jean va encore une fois rentrer chez lui le moral au plus bas, il se lève et se met en colère contre son patron. Il est tellement en colère qu'il jette l'éponge et démissionne.

Voilà, votre histoire a prit un tournant délicat. Vous venez d'écrire 5000 mots (l'élan créatif) et vous n'avez pas envie de changer cette partie de l'histoire. Vous allez devoir revoir le reste de votre histoire...

Concernant l'énergie que vous allez dépenser durant ce mois, je vous préviens, vous allez en ressortir fatigué, vous allez temporairement ignorer vos amis et votre famille (si vous êtes en couple, peut-être même avec des enfants, planifiez correctement le tout... pour éviter la désorganisation générale qui serait trop frustrante). Étant donné que j'ai écrit 102.000 mots, j'ai fait le double, donc j'y ait consacré énormément d'énergie. Si vous vous contentez de l'objectif original, cela sera un peu moins catastrophique. Cependant tout les participants se sentent un peu vidés après un mois de novembre stimulé par le nanowrimo.

Enfin, si vous vous posez la question, la validation du roman étant automatisé, rien ne vous empêche d'écrire le même mot 50.000 fois. Mais après tout, l'écriture d'un roman est, en tout cas au début, une histoire personnelle, alors c'est à vous d'être fier de votre oeuvre et non pas aux autres de surveiller si vous parvenez à l'objectif dans les règles, ces autres personnes sont d'ailleurs sont dans le même bain que vous. De plus, au bout d'un mois d'écriture, votre histoire doit être retravaillée de fond en comble avant de pouvoir, éventuellement, imaginer être publié.

09/02/2008

Écrire un roman, jamais?

Vous êtes dynamique, plein d'idées et d'enthousiasme. Vous êtes un écrivain prolifique, vous avez de nombreuses courtes nouvelles à votre actif. Mais vous souffrez d'un mal très connu: le blocage de l'écrivain dès qu'il s'agit d'écrire un roman.

Un roman, c'est tout une oeuvre! Quelques centaines de pages, une histoire complète avec plusieurs histoires satellites, des mini-intrigues, un monde à créer, des personnages à peaufiner pendant des mois, sinon des années.

Vous voilà donc assis derrière votre écran (ou votre vieille underwood). Au début le cliquetis du clavier suit un bon rythme, celui du marathonien. Puis, plus les pages avancent, plus on suit le rythme du touriste qui s'arrête pour boire un bon café, lire un magazine ou un bon livre... puis le temps passe et votre témérité vous a abandonné. Combien de chapitres avez-vous écrit? Deux ou trois, tout au plus, et votre histoire est dans une impasse.

Pourquoi un esprit aussi créatif que le vôtre est-il incapable de finir cette histoire si merveilleuse?

C'est peut-être un problème d'organisation. Admettons que vous ayez un court roman de 50 000 mots (oui, cinquante mille mots, le chiffre est impressionnant) à écrire. Imaginons que vous le découpez en 50 chapitres de 1000 mots. Cela ne vous parrait-il pas un peu plus envisageable? Réflechissez bien, mille mots, cela représente trois ou quatre page de texte, en fonction de la taille des caractères et de l'interligne. C'est une nouvelle, une histoire courte. Cinquante chapitres, c'est décrire une histoire en cinquante étapes, sachant que ce sont des étapes importante, inutile ici de s'attarder sur de menus détails. Vous pouvez articuler l'histoire simplement et progressivement en si peu d'étapes, en griffonant par exemple sur une feuille de papier, cinquante étapes qui décrivent votre histoire. Vous pouvez changer ce format, 25 chapitres de 2000 mots. Ensuite, vous reprennez chacune des étapes et vous la transformez, en quelque sorte, en une nouvelle. Chaque nouvelle se doit d'être correctement liée à la précédente, il faut que l'histoire reste cohérente.

Maintenant, l'organisation, il est possible de la travailler, à chacun son truc. Des fiches roses pour les personnages, jaunes pour les situations, vertes pour les lieux, etc. Ou encore, vous pouvez faire comme moi: j'écrit le synopsis de chaque chapitre sur trois ou quatre lignes et je reprend ce synopsis et je l'étoffe d'étapes intermédiaires supplémentaires dès que tous les chapitres sont en place.

Lorsque j'aurais plus de temps à y consacrer, j'aurais un roman de 102 chapitres, pour lesquels je compte écrire de 1500 à 4000 mots par chapitres... faîtes le calcul (de 100 000 à 400 000 mots). Non, ce n'est pas si impressionnant que cela. Un jour, peut-être, trouverez vous mon histoire en librairie, en trois ou quatre volumes. Mais c'est une autre histoire... c'est mon rêve. Pour le moment, j'ai juste la description de chaque chapitre.

Peut-être est-ce simplement la motivation qui vous manque. Il existe un bon truc pour ça: la stimulation collective. Inutile d'aller se trouver trois ou quatres amis qui veulent bien faire la même chose; trouvez en des milliers qui feront la même chose en même temps, mais chacun sur un sujet qui leur est propre. Et le tout sur la durée d'un seul mois! Mais attention, il s'agit bien de suivre un objectif raisonnable, que tout le monde est capable d'atteindre.

Vous croyez qu'écrire 50000 mots en un mois est impossible? Écrire un peu plus 1600 mots par jours, sinon plus? Je n'y croyais pas, moi non plus, mais je me suis dit qu'il valait mieux essayer que de mourrir idiot.

En 2003, je me suis donc inscrit à cet folie collective et j'ai écrit cent mille mots. Le double. Pour votre information, ce nombre de mots représente un nombre moyen de mots pour un roman de taille moyenne qui serait publié en librairie.

Alors peut-être serez vous tentés de faire partie de cette aventure. Elle a lieu une fois par an au mois de novembre. Elle a été initiée par quatre amis qui voulaient se stimuler pour l'écriture d'un roman, et c'est devenu une institution.

C'est ce qu'on nomme le nanowrimo. Ce qui signifie : "National Novel Writing Month". En fait, le mot "National" aurait dû devenir "International" lorsque le phénomène s'est répendu dans de nombreux pays. Pour ceux qui ne comprennent pas grand chose à l'anglais, nanowrimo signifie "mois national d'écriture de romans".

Le site est disponible en plusieurs langues, dont le français, donc pas d'inquiétudes, vous n'aurez pas à faire face à la langue de shakespeare.

Permettez-vous ce petit rêve: votre premier roman, écrit en trente jours. Vous verrez, avoir un objectif sérré dans le temps stimulera votre créativité.

Ajoutez le site à vos favoris. Et ajoutez une note à votre agenda, au mois d'octobre pour aller vous inscrire. Ferez-vous partie de ceux qui attendront le 1er Novembre à minuit pile pour commencer l'écriture de leur oeuvre?

30/01/2008

Entretenir sa créativité

La créativité, selon wikipédia, c'est :

La créativité est un processus mental impliquant la génération idées ou concepts, ou de nouvelles associations entre des idées et des concepts préexistant

En pratique, cela implique que, dans un domaine particulier, qu'il faut déjà un certain nombre de connaissances, qui a leur tour vont en générer de nouvelles.
Prenons le cas de la musique. Nos ancêtres préhistoriques n'avaient jamais entendu de musique. Pourtant, un beau jour, à partir du simple concept de frapper deux objets l'un contre l'autre, le concept de musique est né.
Aujourd'hui la musique que nous écoutons n'a rien à voir avec la musique de nos ancêtres, et pour cause, il a fallu, étape par étape créer les bases de la musique: le rythme, le tempérament, la polyphonie, l'harmonie, le contre-temps, le contre-point, etc. Même si ces termes vous semblent inconnus, sans le savoir, il font partie intégrante de votre paysage audiophonique. Aucun de ces concepts n'existe par lui-même, il a fallu que nos ancêtres soient créatifs et assemblent, à partir de ce qu'il connaissaient, des concepts pour en créer de nouveaux.

Donc être créatif, ce n'est pas seulement être capable de raisonner, mais également d'être capable d'apprendre et de transformer cette connaissance. Dans notre société, que nous définissons comme étant moderne, tout va de plus en plus vite et de nouvelles connaissances apparaîssent chaque jour.

À la recherche de cet élan créatif, j'avais lu, il y a longtemps maintenant, deux approches très différentes de deux artistes très populaires. Le premier prônait le silence dans sa maison, il n'écoutait jamais une seule oeuvre d'un autre artiste et s'appuyait donc totalement sur ses talents d'artistes (donc ses connaissances musicales) pour créer quelque chose de différent. L'autre artiste, quant à lui, disait qu'un artiste ne peut pas resté enfermé chez lui sans rien écouter. Il conseillait à tous les musiciens d'écouter tout ce qui existait, dans tous les genres.

Ces deux artistes sont encore très populaires aujourd'hui. Bien que jouant dans des styles et des registres différents, ils sont parvenus tout deux à créer des oeuvres uniques, originales.

Personnellement, j'aurais tendance à suivre le second artiste dans sa démarche...

Et vous, que feriez-vous?

28/01/2008

Apprendre à dessiner (2ème Partie)

Le cerveau est une machine formidable. Preuve en est que nous sommes capables de communiquer oralement et verbalement, comprendre un problème et résoudre des problèmes. Et chaque jour qui passe, un problème plus complexe se pose et, même si cela prend du temps, on fini par en trouver la solution.

En tout cas, c'est ce que les scientifiques nous disent sur le cerveau. Si on se regarde, en tant qu'individu, il existe bien des problèmes auxquels nous ne trouvons pas la solution. Entre autres, le problème du dessin.

Dans l'article précédent, je mentionnais un site où on peut apprendre, étape par étape comment décortiquer le corps humain avec un regard d'artiste, afin que dessiner un corps humain devienne "automatique".

Peut-être avez vous envie de dessiner ce que vous voyez? Reproduire un portrait ou un paysage avec réalisme, afin que cet oeuvre représente fidèlement la réalité?

Je me revois un crayon à la main et une feuille de papier et une photo devant moi. Et j'essaye de reproduire ce que je vois. Invariablement, le dessin ressemble à celui d'un enfant de cinq ans. Quelques traits malhabiles qui ressemblent vaguement à un visage humain.

Puis, un jour, je suis tombé sur un livre qui expliquait une théorie sur le fonctionnement du cerveau. En résumé, nous avons deux hémisphères cérébraux, l'un travaille la logique, l'autre travaille l'artistique. Et lorsque vient le temps d'exécuter un dessin, le cerveau logique prend le dessus sur le cerveau artistique. Ce livre donnait également une solution pour forcer le cerveau a travailler dans un mode plutôt que l'autre. Un peu comme si on appuyait sur un interrupteur et d'un coup, on est capable de dessiner...

Bon, il faut admettre que ce n'est pas aussi immédiat, car il faut quand même apprendre des techniques de dessin supplémentaires. Mais avec un effort minimum, et surtout la compréhension des exercices, on voit son trait s'améliorer.

Je n'ai pas été trés loin dans la lecture du livre, mais j'ai continué à chercher sur ce thème. Et j'ai fini par découvrir que la théorie des deux hémisphères était peut-être un peu exagérée, mais que le cerveau est bien capable de traiter les informations de deux manières: du général au précis et du précis vers le général. Dans la vie de tous les jours on utilise les deux, mais qu'on se forge des automatismes. Ainsi, lorsqu'on regarde un visage que l'on veut dessiner, on dessine la perception générale d'un visage et non le détail. Maintenant, si on se force à ne plus regarder le visage, mais à le regarder trait par trait (une ligne qui va du point A au point B), alors on commence à être capable de le reproduire... mais grossièrement, car tout en dessinant, il faut également être capable de situer le trait dans un ensemble cohérent...

Tout un défi, non?

Drawing on the right side of the brain: Voici le livre que j'ai lu à propos du dessin et de l'usage des deux hémisphères. Je sais qu'il est disponible en Français, mais son prix étant le double de la version Anglaise, j'ai acheté la version anglaise.

Learn To Draw: Une vision différente du même processus pour apprendre à dessiner. Désolé, c'est également en Anglais. J'ignore s'il existe des traductions pour ce site ou un site équivalent. Si vous tombez sur un tel site, n'hésitez pas à l'ajouter dans les commentaires, je mettrais ce message à jour.

Bon dessin!