24/07/2008

Gimp: supprimer les pixels semi-transparents

J'ai déjà parlé plusieurs fois de Gimp et Inskcape dans ce blog. Je les utilises principalement pour créer des designs qui iront sur des vêtements, des mugs, des horloges, le tout dans ma boutique The Mind Shop.

Un des problème que j'ai rencontré, c'est que les T-Shirts sombres (dark shirts) sont imprimés selon une séquence spécifique: d'abord une couche de blanc, ensuite on appose la couleur par dessus. Le résultat de ce procédé est que les pixels semi-transparents vont se fondre avec le blanc du dessous et non pas avec le tissu.

Avec Inkscape, lorsque j'exporte mes images en .PNG, les spécification du format SVG font que les images sont forcément sans crénelage (anti-aliasing), donc la transition entre un trait et le fond est fait par des pixels semi-transparents qui vont permettre une douce transition entre le trait et le fond, quel que soit sa couleur, grace à l'alpha-blending.

Par conséquent, mes designs pour T-Shirts sombres ont tous, si je ne fais rien, un bord blanchâtre qui va être peu élégant. Donc il faut une petite parade.

Grâce à gimp, la parade existe. Il suffit de "triturer" le canal alpha.

Premièrement, on a une image telle que celle-ci dans gimp; on remarquera qu'il y a plusieurs pixels semi-transparents:



Dans la palette des calques, on choisit le menu "Alpha vers sélection" après un clic droit sur un calque.



On obtient:



Ensuite, dans le menu "Sélection", on choisi "Enlever l'adoucissement".



On affiche la palette des canaux et on clique sur les canaux de couleurs jusqu'à ce que le canal alpha soit le seul à être en surbrillance.



On prend l'outil de peinture, on choisi le noir et on sélectionne "Remplir toute la sélection".



Maintenant, il suffit de cliquer sur une partie opaque. Voici le résultat:



Dernière étape, mais non des moindres, il faut choisir dans le menu "Sélection", "Inverser la sélection". Et ensuite, appuyer sur la touche [Del] de votre clavier afin de supprimer les pixels qui n'étaient pas dans la sélection originale. En effet, lorsqu'on utilise la fonction "Alpha vers Sélection" avec la suppression de l'adoucissement, Gimp sélectionne tous les pixels qui ont une valeur alpha supérieure à un certain niveau (je ne connais pas le chiffre exact, mais de ce que je vois, je pense que c'est 50%)



Voici le résultat:



J'utilise cette technique sur des images qui ont une résolution assez importante (3600x3600), donc les pixels qui ont été coupées ont peu d'impact sur le résultat final, à l'impression. Je vous conseillerais donc de faire quelques tests si vous voulez utiliser cette procédure sur des images destinées à un écran.

23/07/2008

Le mystère de la mise au point

Je n'avais pas encore fait de capsule concernant la mise au point, car la majorité des appareils photos modernes ont une mise au point automatique (autofocus). Ce qui est bien pratique, car cela permet de nous concentrer sur les autres éléments importants de l'image.

Même si de prime abord cela puisse paraître inutile (pourquoi s'en soucier, puisque l'appareil photo le fait pour vous?) il faut quand même savoir comment ça fonctionne et qu'est-ce qu'on peut en tirer.

Une vision simpliste: si vous voulez faire du portrait, en général, on s'arrange pour que l'arrière plan soit flou, afin d'éviter de perturber l'image avec des détails inutiles; si on fait du paysage, on évite le flou. Evidemment, comme toute règle, il est possible de la contourner - souvent il vous faudra la contourner. Imaginez un portrait d'un forgeron dans sa forge, sur le mur derrière lui, il y a plusieurs outils et objets qu'il a forgé. Auriez-vous l'audace de supprimer ces éléments de l'image - surtout que ce jour là, la lumière est magique? Moi, je ne le ferais pas, car cela permet de situer l'artisan dans son atelier. Bref, c'est une question de choix artistique.

Maintenant, comment ça fonctionne? La zone de netteté de l'image, que l'on appelle profondeur de champs, dépend de trois facteurs: l'ouverture, la distance focale de la lentille et la distance entre l'appareil et le sujet.

Premièrement, l'ouverture règle l'étendue de la mise au point. Plus votre ouverture sera petite, plus la zone va s'étendre. Ce que cela sous-entend, c'est que si vous voulez une large zone, il vous faudra parfois choisir une sensibilité d'exposition plus élevée, car plus l'ouverture est petite, plus la durée d'exposition est longue. Et plus la durée d'exposition est longue, plus vous risquez d'obtenir un flou de bougé. Ici, tout est une question de dosage. Certains appareils offrent la possibilité de vérifier la profondeur de champs en appuyant sur un petit bouton. L'utilisation de cet outil est frustrant, car dans le viseur, l'image devient sombre, sombre... Avec le numérique, vous n'avez qu'à prendre une photo, vous verrez bien le résultat - même approximatif - sur l'écran LCD.

Ensuite, ce qu'il faut retenir c'est que plus la focale est courte, plus la profondeur de champs sera étendue - par exemple, dans le cas des très grands angles, cette zone peut s'étendre quasiment sur toute l'image. En revanche, plus la focale est longue, plus la zone est petite. Un téléobjectif ne vous permettra que difficilement d'avoir un arrière plan net si vous faite du portrait. Pour ceux qui possèdent des "zooms", objectifs à focale variables, vous pouvez constater assez facilement ce phénomène.

Enfin, la profondeur de champ dépend également de la distance caméra-sujet. Plus vous êtes proche, plus la zone de netteté est petite. Par exemple, en macro-photographie, la profondeur de champs peut se réduire à quelques millimètres seulement.

Bien que cette tendance soit fortement sur le déclin, il y a eu de nombreux (excellent) artistes qui ne juraient que par les appareils 100% manuels qui fonctionnent tout le temps, tout ce qu'ils requéraient, c'est un film. Ils n'avaient donc pas de mise au point automatique. De nombreux photographes ont pourtant fait du reportage, de la photo sur le vif. Comment faire la mise au point rapidement?

Et que penser de ces appareils photos jetables? Ils n'ont pas d'autofocus non plus, comment font-ils?

Il existe des formules mathématiques - que je ne connais pas - qui permettent de calculer la profondeur de champs. Rassurez-vous, le photographe sur le terrain ne les connaissait probablement pas non plus. De ces formules on peu en déduire qu'il existe, toujours en fonction de la focale et de l'ouverture, une façon de faire la mise au point de son appareil de manière à ce que la profondeur de champs couvre de l'infini jusqu'à assez proche de la caméra.

Sur certains objectifs - il y a vingt ans de ça, tous les objectifs l'avaient - il y a des marques qui indiquent la profondeur de champs selon l'ouverture. Sur la partie fixe de l'objectif, il y a des chiffres tels que:

22 16 8 8 16 22

C'est l'indicateur de profondeur de champs en fonction de l'ouverture. Il fonctionne de pair avec la bague de mise au point, qui elle possède des marques de distance, tels que:

∞ 20 10 7 5 3 2.5
Ce sont les distances entre l'appareil et le 'focus'. Si vous faites coincider la barre verticale avec la distance 4 et que votre ouverture est de 8, votre sujet est à 4 mètres et votre distance focale va varier entre la distance qui touche le 8 de gauche jusqu'à la distance qui va jusqu'au 8 de droite.
Pour trouver l'hyperfocale de cette lentille, il suffit de faire coincider le signe d'infini, non pas sur la barre comme le ferait naturellement l'appareil, mais de le faire coincider avec le chiffre de droite correspondant à votre ouverture. Si votre ouverture est de 22, placez l'infini face au 22 de droite et vous verrez que la zone nette minimale se situera assez proche de vous, en tout cas, plus que si vous aviez fait coincider l'infini avec la barre.
Lorsque j'aurais un peu de temps, je ferais des schémas, ce sera probablement plus clair.
Bonne expérimentations!

22/07/2008

Harmonie des couleurs

L'harmonie des couleurs est un domaine dans lequel, je dois l'avouer, je me sens comme un sourd écoutant de la musique. J'ai donc pris le taureau par les cornes et j'ai cherché, fouillé et fouiné un peu partout.

Maintenant, je peux fièrement dire que j'ai trouvé une information très interessante sur un blog d'un artiste qui aime partager ses connaissance. Suivez le guide... on y trouve des informations très complètes sur les différentes formules de couleurs qui peuvent être utilisées.

Évidemment, il faut expérimenter après avoir lu la théorie. Parce que toutes les formules ne sont pas forcément gagnantes. Il faut toujours prendre en compte l'impact visuel, l'ambiance qui en découle et, surtout, veillez à ce que le résultat soit plaisant. Toutes les couleurs ne sont pas nées égales.

Le site http://www.colorlovers.com/, bien que parfois un peu lent, est un bon site où les internautes peuvent chercher une palette de couleurs. La recherche peu se faire en cliquant sur une couleur - on aura alors toutes les palettes contenant cette couleur. Ou un outil permet de sélectionner une étendue de couleurs/intensité pour la rechercher.

Il existe un outil bien pratique ici: http://www.colorschemer.com/online.html, où on peut à partir d'une couleur, identifiée comme primaire, obtenir la roue des couleurs. Au premier abord, cela peu parraître étrange, mais la roue est... carrée. Il y a seize cases, les huit cases extérieures suivent la séquence de couleurs: primaire, tertiaire, secondaire, tertiaire, primaire, etc. La case en haut à gauche est la couleur primaire et la case en bas à droite est sa complémentaire. Les quatres cases du milieu sont des variations soit éclaircies soit assombries de la couleur primaire et de sa complémentaires.

Voici deux autres interprétations de la roue chromatique:

Ces outils ont tous des fonctionnalités similaires (color schemer est plus simple, mais c'est probablement parce que son auteur cherche à vendre un programme qui s'installe sur votre ordinateur et qui fera probablement bien plus que la version web). C'est à vous de choisir celui qui vous convient.

21/07/2008

Comment gérer toutes les techniques photo en même temps?

Prendre une photo est un art très exigeant durant les quelques secondes qui précèdent le déclenchement. Votre cerveau est en ébullition et votre oeil parcours tout les paramètres de la photo: sujet, composition, cadrage, exposition, mise au point, vitesse d'obturation, éclairage et choix du moment décisif. Et c'est peu dire, car chacun des termes énuméré ici représente un vaste sujet en lui-même.

Alors, en tant que débutant, on se demande parfois comment un pro ou quelqu'un d'expérimenté réussi tout cela. À cette question, on m'a souvent répondu "laisse faire le temps", "ça vient avec le temps, l'expérience".

Oui, c'est vrai - maintenant, je le sais - mais c'est frustrant comme réponse. Ça ne nous donne pas de chemin à suivre, juste d'autre questions, un tonne de questions qui s'entrechoquent et qui, au final, nous laissent perplexe.

Dans cette petite capsule, je vais vous parler de mon propre cheminement.

La première chose qui m'a toujours fortement agacé chez les photographes amateurs, c'est l'obstination perpetuelle a vouloir substituer la qualité de l'appareil à celui du photographe. Oui, un bon appareil prend de bonnes images, l'image est piquée, le contraste est merveilleux, la reproduction des couleurs irréprochables et, oui, on peu désactiver le petit bip au démarrage. Mais celui qui prend la photo est le maître, pas l'esclave de l'appareil. On peu faire de très bonnes photos avec des appareils de qualité moyenne.

Ensuite, plutôt que de m'obstiner à essayer de comprendre la composition en lisant des livres, j'ai regardé ce que faisaient les autres. Lorsqu'on est membre d'un club photo, c'est facile et pratique, parce qu'on peut avoir l'information que l'on désire: à quel moment a été pris la photo, où a-t-elle été prise? Quelle était l'ouverture, le temps de pose, etc. Et, lentement, je me suis mis à avoir un sens critique vis à vis de ces photos. Je voyais ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Bien sûr, c'est un jugement subjectif. En art, il n'existe pas de jugement objectif. Tant mieux, ça laisse libre court à l'imagination.

Et tant qu'à faire, j'ai pris des photos en prennant en compte mes analyses. Et, à force d'en faire, j'ai fini par avoir un petit déclic concernant la composition. Ce déclic ne s'explique pas, à un moment donné certain pièces du puzzle se mettent en place. Toujours est-il que ce déclic m'a permis de ne plus trop avoir à me soucier de la composition, elle venait naturellement.

Ensuite, il m'a fallu trouver une façon de faire pour l'ouverture et la durée d'exposition. J'ai fini par me trouver à l'aise avec la priorité à l'ouverture. Je fais confiance à mes appareils pour la lecture de la lumière (que je peux toujours corriger) et j'ajuste l'ouverture en fonction de la zone de mise au point recherchée et je vérifie la durée d'exposition. Correspond-t-elle au but recherché? Trop longue, les mouvements seront flous. Trop courte, il n'y aura plus de mouvement.

Bien, cela a réglé deux de mes plus gros problèmes. J'arrivais à obtenir le bon cadrage, la bonne ouverture et la bonne durée d'exposition en quelques fractions de seconde, utile pour un sujet pris sur le vif. La lumière? Malheureusement, en mode 'reportage', peu de choix s'offrent à nous, je tourne un peu autour du sujet jusqu'à cela me convienne. Si je ne peux pas, je prends la photo telle quelle, parfois on a quand même de la chance.

Le dernier élément, et non le moindre, se déroule lorsque la séance photo est terminée. On a rangé l'appareil, téléchargé les photos sur le PC et on les regarde. C'est l'étape la plus difficile, mais qui fini par aider le photographe à tous les stades de la prise de vue. Oui, il est difficile de regarder ses photos, parce que, en tant que débutant, on regarde son propre égo. On se dit "J'ai pris cette photo et j'en suis fier". Un sujet que l'on a traqué pendant des heures et qui est enfin immortalisé, il y a de quoi être fier. Et que dire de ce coeur qui bat la chamade en observant ces photos?

Malheureusement, c'est ici que la plus grosse 'erreur' est commise. Il ne faut pas regarder ces photos avec son coeur si on veut qu'elle sortent du lot. Il faut les regarder purement avec un oeil technique et vérifier tous les paramètres de la composition: sujet, cadrage, éclairage, etc. Il faut oublier le sujet et ne plus le voir que comme un sujet de dissection. Une comparaison extrême serait: vous être un médecin légiste et vous disséquez un cadavre. Pensez-vous au sujet que vous êtes actuellement en train de découper? Non, vous cherchez les causes du décès. Procédez exactement de la même manière avec vos photos. Pour vous aidez, vous pouvez tenter d'oublier vos photos pendant quelques jours ou quelques semaines. Vous ne les verrez pas du même oeil. L'exitation de la prise de vue se sera probablement dissipée.

Et lorsque vous aurez fait le tri, gardé les photos bonnes pour une expo et rangé les autres, que vous garderez, j'en suis sûr, car votre coeur, lui, ne va pas se taire. Chaque image est magique pour celui qui les prends, même si elle sont ordinaire, sous exposées ou mal cadrées.

Avec le temps et de l'entraînement, vous serez capable de faire cette étape analytique au moment de la prise de vue et le tout s'emboîtera mieux. Vous ferez abstraction de l'émotion liée au sujet au moment de la prise de vue, mais sans la perdre de vue. Et vous la retrouverez avec plaisir lorsque vous allez regarder les images finales.

Bon courage!

18/07/2008

Trouver la bonne exposition

Avant d'appuyer sur le déclencheur et de prendre la photo du siècle, il se passe énormément de choses dans la tête du photographe. Si vous débutez dans cet art, n'essayer pas de tout appliquer en même temps, cela va générer beaucoup de frustration inutile. Travaillez une technique à la fois. Je sais que c'est difficile, notre égo nous force à vouloir être parfait, mais avec le numérique c'est tellement simple d'expérimenter sans que ce ne soit trop coûteux.

Alors, aujourd'hui, je fais une brêve capsule sur le bon choix d'exposition. Tous les appareils calculent automatiquement l'exposition pour vous, sauf si vous décidez d'aller en "tout manuel", mais restons en aux choses simples. Le problème avec le calcul automatique de l'exposition, c'est que l'appareil peut se tromper et, le plus important selon moi, n'a aucun sens artistique.

Vous voilà, par un beau soir, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, quelque part près de Tadoussac. Pas de chance ce soir là, il n'y a pas de baleines. Mais un timide coucher de soleil, voilé par les nuages et un point de vue qui vous inspire.

Vous prennez votre appareil photo (en tout cas, c'est ce que j'ai fait) et vous pointez, vous cadrez et vous déclenchez. Vous regardez le petit écran LCD et vous vous dites: "Bof". L'appareil c'est planté, car le ciel est beaucoup plus lumineux que le sol. Étant donné que vous cadrez de façon à ce que le ciel ne couvre pas la totalité de l'image, la petite puce électronique a mesuré la lumière et a fait une moyenne de luminosité avec un petit bout de ciel et beaucoup de mer et de terre.

Vous obtenez une image à peu près comme celle-ci:






Vous êtes déçu, car le ciel est plus dramatique, plus sombre que ce que l'appareil photo a pris comme image. Qu'à cela ne tienne, vous changez les paramètres de votre appareil et vous lui demandez de sous-exposer l'image. Si vous ne savez pas comment faire, courrez chercher votre manuel et commencez à le lire dès maintenant à la recherche de cette commande.

La sous-exposition de l'image a donné ceci:


Ce n'est pas encore parfait, l'image est devenue un peu trop sombre à mon goût, mais c'est beaucoup mieux pour le ciel. Ce jour là, il y avait, malheureusement, une brûme peu élégante, que l'on appelle brouillard atmosphérique dans certains livres. Comme l'appareil que j'utilisais à ce moment était un petit compact, je n'avais pas la possibilité de mettre un filtre polarisant pour atténuer les effets du brouillard.

Je suis donc resté sur ma faim avec cette image. Cependant, si j'ai le temps, un jour, je pense que j'arriverais à obtenir une image plus interessante grâce à Gimp. Je pense qu'il serait préférable d'augmenter sensiblement la luminosité de l'herbe et de la barrière pour qu'elles ressortent mieux sur la seconde image.

17/07/2008

Écriture: Nombre de mots d'un roman

Dans ce billet, je vais tenter de répondre concrètement à la question "Combien de mots doit contenir mon roman". Généralement, la réponse qu'on vous donne est en nombre de pages. C'est agaçant, non? Ce que vais donner c'est en nombre de mots et non en pages. Mais comme j’aime bien parler, il y a d’abord plusieurs paragraphes avec du texte, puis ensuite (enfin?) une liste avec des ordres de grandeurs basés sur mon expérience personnelle. Si vous êtes pressé, vous pouvez vous rendre à la fin de ce billet…

Le problème n'est pas simple, car effectivement, un nombre de mots donné ne donnera pas le même nombre de pages en fonction du format de police de caractères choisi, de l'interligne, des marges, etc.

La différence peut être énorme... De plus, il ne faut jamais oublier qu'un roman n'est pas publié que sous un seul format. On le vent en grand format relié, en livre de poche, sous format pdf, etc. Le nombre de pages ne veut vraiment rien dire, à part donner un ordre d'idées aux lecteurs, qui n'ont que le nombre de pages comme références. Et pour cause, on n'indique jamais le nombre de mots à la fin d'un roman ou d'un article de journal, dommage diront certains.

Alors, comment s'en sort-on? La vrai métrique, c'est bien le mot, parce qu'il est invariable et parce qu'il est utilisé dans de nombreux domaines: traduction, correction, concours littéraires, etc. Veuillez noter que le comptage des mots peut varier d'une institution à l'autre, je ne m'étendrait pas sur ce sujet, mais par exemple, Word ne compte pas les mots de la même façon que le correcteur Antidote et, par conséquent, j'ai souvent une différence, Antidote compte plus de mots.

Voici donc une petite compilation d'ordres d'idées pour le compte de mots dans vos oeuvres littéraires:


  • 7.500 mots: c'est une petite nouvelle. Pour nos amis Québecois, fans de nouvelles de science-fiction et fantastique, le concours littéraire de la revue Solaris requiert que les nouvelles ne dépassent pas ce nombre de mots pour être éligibles au Prix Solaris 2009.
  • 12.000 mots: toujours dans le cadre de la revue Solaris, c'est le nombre maximum de mots pour une nouvelle à publier, sinon la revue ne contiendrait pas autant de nouvelles.
  • 50.000 mots: c'est un petit roman ou, pour certains, une grosse nouvelle. Pour les débutants, c'est difficile à atteindre, car le chiffre est impressionnant. Si on le regarde d'un autre point de vue, c'est simplement équivalent à un peu moins de sept nouvelles pour le concours Solaris. C'est le nombre de mots requis pour être "gagnant" du Nanowrimo.
  • 100.000 mots: Honnêtement, je pense que c'est une taille de roman relativement moyenne et confortable pour une première publication. J'ai vaincu ce nombre lors de mon unique participation au nanowrimo. J'avais écrit aux alentours de 110.000 mots.
  • 140.000 mots: Il me semble avoir lu, vaguement quelque part, ou entendu, que c'était le nombre de mots, requis ou standard, pour un paperback aux états-unis.
  • 200.000 mots: Je pense que cela commence à représenter une grosse brique. Selon moi, de nombreux auteurs populaires contemporains de fantastique, produisent des oeuvres dans ces environs.
  • 300.000 mots et plus: C'est un roman en plusieurs volumes.


Les chiffres indiqués ici n'engagent, bien entendu, que moi et ne représentent en aucun cas une vision parfaite de la réalité. Le nombre de mot, passé les 50.000 ne devient qu'un façon de mesurer la masse de mots écrits. Cela ne devrait en aucun cas être un sujet de fierté.

16/07/2008

Le choix des couleurs

Choisir les bonnes couleurs pour une image, un dessin ou une page web est un défi pour celui qui n'y connais rien. Et je tombe précisément dans cette catégorie. Quand viens le temps de choisir des couleurs, je me sens un peu pris au dépourvu.

J'ai toujours tendance à choisir des couleurs trop intenses et je me retrouve très vite avec un design qui ressemble à un coloriage d'enfant, sans aucun aspect professionel. Bref, du gribouillage.

À partir de ce moment, je dois toujours faire marche arrière et recommencer, lentement, laborieusement, le processus de colorisation. Je sais qu'il existe des notions de complémentarité, d'opposition, etc. Mais, c'est comme ça, personne ne m'a montré du doigt ce qu'il faut réélement comprendre, alors je me plante.

Heureusement, j'ai fini par échouer sur quelques sites qui permettent de voir des combinaisons de couleurs à partir d'une couleur de départ:



Ça ne donnera pas de solution magique pour votre projet, mais au moins, les tatonnements seront moins nombreux et le résultat est un peu plus satisfaisant. Le troisième lien est utile si vous avez une photo qui doit bien s'intégrer dans un site ou une brochure.

Si j'arrive un jour à bien comprendre la théorie des couleurs, c'est promis, je vais faire un exposé.

14/07/2008

La règle des tiers

Je vais vous parler d'un grand classique de la photographie et du dessin: la règle des tiers. Cette règle permet très facilement de créer une image qui a de l'impact. Si vous débutez en photographie, vous allez probablement apprendre quelque chose de nouveau. Si vous êtes avancé, vous allez peut-être réapprendre une notion déjà acquise. Qui sait?

Le principe est simple: par extension à la lecture d'un livre qui se fait de droite à gauche et de haut en bas, nos yeux ont identifié des balises, des points où le regard s'arrête à la recherche d'une information pertinente, d'un attrait visuel.


Pour les oeuvre "emprisonnées" dans un rectangle, c'est bien simple, il existe quatre points chauds. Si on dessine des lignes à un tiers et à deux tiers de la hauteur et de la largeur de l'image, on obtient un quadrillage comprenant neuf cases. Les quatres lignes tracées se rejoignent en quatres points. Voici un exemple de grille:





Le cadre bleu représente les bords de l'image et les points oranges les points "chauds". Ces points chauds seront ceux où on va tenter de placer le sujet. Attention, inutile d'essayer d'utiliser tous les points en même temps. N'oubliez pas que, à l'instar de la lecture, une image se regarde de la même manière. Ainsi le point en haut à gauche est le plus fort, le point en haut à droite un peu moins fort, le point en bas à gauche encore moins et, finalement, le point inférieur droit est le plus faible.

Regardons cette image:




C'est l'image originale, non retouchée. J'ai simplement ajouté la grille après coup. Il est facile de constater que le personnage est aligné sur le deuxième tiers. On pourra noter qu'il n'est pas nécessaire d'être précis au millimètre près, l'important, c'est l'impact de l'image. Le corps du sujet est situé sur un point chaud. À mon avis, on pourrait rendre l'image un tout petit peu plus efficace, en recadrant de façon à ce que le sujet touche les deux points chauds de droite. Voici le résultat avec la grille:




Et sans la grille:






Moi, j'aime beaucoup l'image recadrée. Elle est plus harmonieuse et on se concentre plus sur le sujet principal que sur le rocher qui est en dessous (il était dangereusement "attiré" par le point chaud le plus faible). De plus l'horizon est de travers - j'aurais dû commencer par le corriger avant de faire le reste, mais il m'arrive régulièrement de faire les choses dans le désordre.



Voici l'image finale:

Il y a plusieurs travaux qui n'ont pas été effectués sur cette photo, comme la correction de couleur, correction de netteté et la gestion du contraste. Mais mon but ici était de montrer le cadrage et le recadrage en appliquant la règle des tiers.

J'aimerais ajouter que vous vous sentirez un peu perplexe au début. Comment cadrer en prennant compte de la règle des tiers et en pensant à ne pas perdre mon sujet de vue et à régler la lumière et à... respirez! Si vous voulez vous pratiquer, commencer par des natures mortes; une pomme, une banane ou une bouteille ne s'enfuiront pas - sauf si vous avez faim ou soif. Deuxièmement, pratiquez! Pratiquez! et Pratiquez! C'est comme le vélo, il faut que le déclic vienne.

Dès que vous vous sentirez plus à l'aise avec la règle des tiers, vous pourrez passer à une autre étape.

Qu'est-ce que vous faites encore là à lire? Prennez votre appareil photo et trouvez un beau sujet... avec le numérique vous ne serez jamais à bout de pellicule (prennez une ou deux batteries de rechange).


11/07/2008

Extraction de fichiers audio dans une video

J'aime bien faire des montages video. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de faire un court métrage avec du matériel semi-pro alors que j'étais à l'université. Nous étions quatres à avoir une idée classique d'un film d'horreur d'étudiants, nous avons travaillé comme des fous, nous y avons passé quelques nuits blanches, mais quel plaisir!

Dommage que l'université n'ai pas été capable de nous remettre une copie intacte de la vidéo.

Aujourd'hui, on peut faire des videos avec un investissement de départ très minime; le coût d'une caméra. Généralement, la caméra vient avec un logiciel de montage. Évidemment, vous n'aurez pas la crème des logiciels, mais généralement c'est suffisant.

Et bien, nous avons acheté une caméra il y a quelques années de cela, et elle venait avec un logiciel. Le hic, c'est que la caméra enregistre les pistes son en AC3 et que la compagnie qui fait le programme de montage n'avait pas payé de licence AC3, donc, le décodage AC3 n'est pas inclus.

Imaginez ma déception le jour où j'ai voulu monter ma première vidéo: pas de son. Les mpeg extrait joués avec média player jouaient le son, mais pas le logiciel de montage. Je part donc en voyage avec un engin de recherche réputé et je trouve que c'est un problème de licence et que, si je le désire, je peux acheter la version supérieure. Je n'aime pas devoir acheter un logiciel que je possède déjà, surtout si c'est pour une raison aussi bête qu'un problème de licence, qui aurait dû être géré par la compagnie dès le départ. J'ignore à quoi pensaient les designers de la camera, mais ils devaient être occupés ailleurs.

Bref, j'ai donc cherché un logiciel pour extraire les pistes AC3 et les convertir en WAV. J'en ai trouvé plein, tous payants! En grattant, j'ai fini par en trouver un gratuit - qui sert de promotion pour un produit payant... Et il était buggé, car il ne traitait correctement les pistes que dans 80% des cas, les 20% restants étant des pistes sans son.

J'ai donc ragé pendant un certain temps.

Et récemment, j'ai recommencé la recherche. Et là, comble de joie, j'ai enfin trouvé un logiciel libre qui fait le boulot comme du monde: pazera audio extractor. De plus, il y a plein d'autres logiciels gratuits sur son site, donc n'hésitez pas à fouiller.

J'ai installé les fichiers dans un répertoire et j'ai extrait en quelques clics de souris tous les fichiers audio et j'ai pu les ajouter en tant que piste son dans le logiciel de montage. Je n'ai pas encore pris le temps pour voir si je pouvais modifier la piste AC3 du fichier video pour y mettre un type de piste son reconnu par le logiciel de montage, histoire de gagner un peu en efficacité...

04/07/2008

TDAH et Créativité

Voilà, j'ai découvert récemment que je serais peut-être atteint du TDAH (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité). Le TDAH est complexe et rend la vie complexe. On a de la difficulté à se concentrer sur de longues périodes de temps et on a tendance à oublier des choses, à priori, sans importances, ou encore à repousser les tâches qui requièrent beaucoup d'attention et qui présentent peu d'interêt, par exemple, faire la vaisselle ou encore payer ses factures.

Je ne m'étendrais pas sur les aspect négatifs de ce trouble, sauf que c'est ce trouble qui rends la mise à jour de ce blog aussi loooongue et épisodique.

Par contre, pour certaines personnes, il offre un atout: la créativité. Apparement, les gens atteints semblent généralement être un peu plus créatifs, du moins, tant que l'on reste dans leur domaine de prédilection. On notera qu'un certains nombres d'artistes en souffriraient. Ceci dit poser un diagnostic étant difficile, on peut facilement confondre le TDAH avec d'autres troubles, comme les troubles bipolaires, par exemple.

Maintenant je comprends mieux pourquoi, dans certaines situations, par exemple en informatique, je suis capable de trouver une solution en un éclair et que dans d'autres situations (forcément dans d'autres domaines) je peine à comprendre le problème...

Le plus difficile reste à faire pour moi: me faire diagnostiquer et apprendre à vivre avec en réorganisant ma vie pour que tout ce qui traine soit enfin fait et mené à terme.