09/12/2009

Encore une autre incohérence de l'espace

Je m'étais juré de ne pas poster d'autre billet sur ce vaste sujet des incohérences dans les films et les récits. Mais cette nuit, au réveil, j'ai réalisé, allez donc savoir pourquoi, que presque tous les films de sciences fiction présentent la même bizarrerie.

En effet, les navettes spatiales volent toutes comme des avions: dans le même plan. N'étant pas attirés par une planète, les vaisseaux sont libres de voyager dans le sens qui leur plait et deux vaisseaux qui se croisent peuvent le faire peut importe leur orientation.

Alors pourquoi tous les vaisseaux se promènent-il de la sorte? Probablement à cause de notre façon de voir et de comprendre le monde. Imaginez deux vaisseaux, l'un à l'horizontale, volant tel un avion, et un autre qui le croise, mais de façon à faire un angle (peu importe l'angle). L'image est bizarre, mais pourtant, c'est qui pourrait se passer.

Un dernier point que je ne peux pas vérifier par manque de temps, mais il me semble que tous les vaisseaux voguant dans notre système solaire ont tendance à "voler" dans le plan de l'écliptique.

30/11/2009

Les limites que la réalité ne doit pas imposer à la fiction

J'aimerais terminer ma série de billets en me contredisant.

Il est vrai qu'il faut faire attention à insérer du réalisme dans nos fictions. Car le but premier de la fiction est de fournir au lecteur un mensonge (éhonté, avouons le) qu'il acceptera. Car le lecteur sait que vous lui mentez, si vous le faites bien, il lira votre histoire jusqu'au bout. Et plus votre auditoire est averti, plus vous devez vous attacher à bien choisir vos mensonges.

Ceci dit, si vous désirez écrire une histoire qui a lieu à des milliers d'années lumière d'ici et que vous savez très bien qu'il est impossible de franchir cette limite (et que la technologie actuelle permet de propulser un engin dans l'espace à "uniquement" 50.000 Km/h environ) vous n'allez tout de même pas vous empêcher d'écrire l'histoire.

Pour information, si ma mémoire ne me fait pas défaut, Albert Einstein, dans une de ses théorie, a dit (ou bien c'est le décryptage de ces théories qui le disent) qu'il n'est pas possible d'aller plus vite que la lumière, car pour gagner de la vitesse il faut fournir de plus en plus d'énergie, plus votre vitesse initiale est importante - à notre échelle on ne s'en rend pas compte, car nous n'allons pas très vite par rapport à la lumière. Tellement plus, que lorsque si nous voulons atteindre la vitesse de la lumière, il faut fournir une énergie "infinie" (je me demande ce que cela peut bien être; la totalité de l'énergie contenue dans l'Univers suffirait-elle? mais alors, l'Univers ne serait plus...)

Donc, n'hésitez pas à écrire de beaux mensonges dans vos histoires. Mais ciblez ces mensonges en fonction de votre public. Plus le public est averti, plus votre histoire doit comporter des éléments vraissemblables (pensez-vous que le lecteur de romans policiers sait que 13 milliards d'années lumières représentent à la fois une distance et la durée du voyage à la vitesse de la lumière et que, en prime, voyager à mille fois la vitesse de la lumière ne lui donnera jamais la chance de se rendre vers l'infini?)

16/11/2009

Les explosions dans l'espace

Mes précédents billets à propos du réalisme m'ont rappelé que deux phénomènes très étranges, et très agaçants, s'emparent systématiquement des œuvres de science-fiction, notamment au cinéma.

Le premier est celui qui est le plus évident: les bruitages. Si un jour vous êtes assez riche pour vous offrir un petit voyage touristique dans l'espace (ne restez pas dans la navette, enfilez donc une jolie combinaison spatiale, ouvrez la porte et profitez du spectacle qui s'offre à vos yeux). Mais surtout, écoutez! Tendez l'oreille (quitte à couper momentanément les communications qui viennent de vos collègues)... oui, oui, vous n'entendez rien (à part votre souffle rauque, tellement ce silence est stressant). Vous n'entendez même pas lorsqu'un de vos collègue active le bras articulé ou allume les réacteurs afin de vous laisser seul dans l'immensité silencieuse (il aura au préalable coupé la corde qui vous retient à la navette). Alors, pouvez-vous m'expliquer pourquoi toutes les navettes et autres engins spatiaux font du bruit? Mais vous me direz: évidemment, il faut rendre le film distrayant et dynamique; le silence est surtout ennuyeux. C'est vrai... ceci dit, c'est agaçant! L'espace est immense et silencieux.

Le deuxième point agaçant, ce sont les explosions. Vous voyez très bien cette image d'un gros vaisseau amiral qui croise un vaisseau de même taille, mais ennemi. Un missile est lancé en direction de l'ennemi et, dans un superbe feu d'artifice, il est détruit. Le seul problème c'est que dans l'espace les lois de la physique sont claires: un objet lancé dans l'espace ne s'arrête pas, à moins de croiser un obstacle ou d'être attiré par un corps céleste suffisamment lourd (la trajectoire d'un être humain dans l'espace ne sera pas déviée par un autre humain qui se trouve légèrement hors de la trajectoire, même s'ils peuvent être attirés physiquement...). Donc les fragments de l'explosion - qui est toujours violente - doivent atteindre le vaisseau qui a lancé le missile avec la même vélocité qu'au moment de l'explosion. Si cet engin spatial est trop proche de sa cible, fortes sont les chances qu'ils soit lui-même détruit, ainsi que le reste de la flotte, si elle est également proche.

Remarquez également que les explosions dans l'espace sont étonnantes de couleurs, même s'il n'y a pas vraiment d'oxygène pour alimenter les flammes une fois que le vaisseau est percé...

12/11/2009

Aller à la vitesse de la lumière

Dans la continuité de l'article précédent, j'aimerais prendre un moment pour réfléchir à l'immensité de l'espace et à la manière de franchir ces distances. En science-fiction, il n'est pas rare de voyager à la vitesse de la lumière, sinon plus.

Quelques faits:

  1. La lumière se déplace à, environ, 300 000 kilomètres par secondes. C'est énorme, me direz-vous!
  2. La lumière met 8 minutes pour effectuer la distance soleil-terre (environ 150 millions de kilomètres). Pour des raisons pratiques, les scientifiques utilisent même le terme "Unité Astronomique" (UA).
  3. La lumière met 5 heures et 30 minutes (à peu près) pour effectuer la distance terre-pluton
Maintenant, imaginons que nous soyons en possession d'un vaisseau qui se déplace à dix fois la vitesse de la lumière, nous obtenons:
  1. Le vaisseau se déplace a la vitesse (vertigineuse) de 3 millions de kilomètres par seconde
  2. Le vaisseau met un peu moins d'une minute pour effectuer la distance soleil-terre
  3. Le vaisseau met donc environ 32 minutes pour effectuer la distance soleil-pluton
Maintenant, appliquons le tout à quelques étoiles connues:

  1. Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche est à 4,22 années lumière de la terre, soit un voyage de 154 jours avec notre vaisseau ultra-rapide (presque 6 mois...)
  2. Betelgeuse est à 640 années lumière, notre vaisseau met donc 64 années pour s'y rendre (à moins que l'espérance de vie humaine ne s'allonge démesurément, il y a peu de chances de se rendre vivant là-bas, seuls nos enfants le pourraient, à condition de naître soit sur le vaisseau, soit peu de temps avant le départ.
  3. En 2001, le télescope Hubble a photographié, dans la galaxie C11358 + 62 (quel nom charmant) une étoile dont la distance estimée est de 13 milliards années lumière, donc notre vaisseau voyagerait durant 1,3 milliards d'années pour s'y rendre. L'humanité risque d'être éteinte d'ici là.
  4. Si vous désirez utiliser notre vaisseau pour voyager d'une extrémité de l'univers à l'autre, prévoyez de 2 à 3 milliards d'années.
N'oubliez surtout pas que, en plus de permettre le calcul de distances, les années lumière permettent également de savoir avec combien de retard nous parvient l'image d'une galaxie.

  1. Nous recevons la lumière du soleil telle qu'elle était il y a 8 minutes et 20 secondes. Si le soleil s'éteint maintenant, nous ne le saurons que dans 8 minutes et 20 secondes.
  2. S'il y a de la vie dans une planète autour de Proxima du Centaure, nous observons alors les événements d'il y a 4,22 ans (Imaginez qu'un pays sur cette planète ait un président élu tous les 4 ans, nous aurions toujours un président de retard!)
  3. Si une planète proche de Betelgeuse est à l'équivalent du Moyen Âge au moment où nous l'observons, grandes soient les chances qu'ils aient actuellement l'électricité et des centrales nucléaires.
  4. Si vous décidez de rendre visite à C11358 + 62, qui sait, cette galaxie est peut-être déjà rayé de la carte depuis longtemps, pourtant nous continuerons à la voir très très longtemps.
L'inverse est vrai: si elles existent, les civilisations qui vivent sur des planètes à plusieurs centaines ou milliers d'années lumières découvrent peut-être notre civilisation telle qu'elle était au Moyen-Âge ou à l'ère glacière... D'une certaine manière une part de notre passé voyage et voyagera encore pour des milliards d'années (Imaginez un instant un télescope, inventé par des extra-terrestres, qui a une telle définition qu'ils peuvent voir les humains... ils pourraient retranscrire notre passé, mais nous n'en saurons probablement jamais rien).

Si vous désirez écrire des histoires de science fiction, prêtez une attention particulière à ce genre de détail important pour l'amateur averti. Vous pouvez cryogéniser votre équipage, mais l'humanité que vous avez laissé derrière ne sera jamais plus la même.

31/10/2009

La fiction doit-elle dépasser la réalité?

Nous disons souvent que la réalité dépasse la fiction, mais habituellement, c'est la fiction qui dépasse la réalité. La fiction, notamment la science-fiction, nous abreuve d'objets qui n'existent pas aujourd'hui. Il faut remarquer que la plupart de ces objets ne verront jamais le jour.

En revanche, il existe plusieurs styles d'histoires qui se veulent être un reflet le plus fidèle possible à la réalité. Par exemple, le roman policier.

Dans un roman policier ou une série policière, on s'imagine (peut-être naïvement) que tout ce qui est décrit existe et fonctionne de façon efficace et quasiment immédiate.

Par exemple, un test ADN dans une série telle C.S.I. (Les Experts et autres dérivés) se fait en quelques minutes.. dans la réalité un tel test est long et fastidieux, environ 24 à 48 heures pour les tests les plus rapides!

Un autre fait qui semble naturel, mais qui est absurde: les membres de ces escouades sont des petits génies, car ils sont à la fois experts en balistique, toxicologie, autopsies, criminologie, psychologie, psychiatrie, analyses de laboratoire de toutes sortes, etc. Dans la vrai vie, vous avez une spécialité. Vous ne pouvez à la fois être sur le terrain et dans le laboratoire.

Cette absurdité concerne aussi certaines séries médicales. Prenons le Dr. House par exemple. Les membres de son équipe ont chacun leur domaine d'expertise, mais en plus, ils sont capable d'effectuer toutes les recherches de laboratoire, d'effectuer un IRM, un scan, des rayon X, etc... Si vous avez déjà été à l'hôpital, le médecin, vous le voyez deux minutes et tous les tests sont effectués par d'autres personnes.

Petite anecdote: dans 98% des séries médicales, les médecins manipulent leurs stéthoscopes à l'envers... il ne peuvent absolument rien entendre du cœur du patient.

Autre fait troublant: les massages cardiaques font repartir le cœur de patients mal en point, et si le massage cardiaque échoue, alors on les "choques" avec un défibrillateur. Il y a deux points à savoir: le massage cardiaque ne sert, en général, qu'à faire circuler le sang (et par la même occasion à vous casser des côtes) et le défibrillateur n'est pas efficace du tout en cas d'asystolie (arrêt total du cœur), mais est utile dans le cas de la fibrillation (battements anarchiques et rapides du cœur qui sont la cause de la majorité des cas de mort subite).

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça? Simplement pour que vous compreniez que, lorsque vous écrivez une histoire, il se peut que vous soyez influencé par les autres œuvres de fiction et qu'elle peuvent vous induire en erreur si vous tentez de produire une œuvre la plus proche possible de la réalité. Vous avez le droit d'utiliser ces écarts dans vos productions, mais tentez de vous renseigner sur leur degré de réalisme.

Un dernier exemple? Les tireurs d'élite postés sur le haut des toits de buildings qui visent leur cible avec une arme capable de tirer à des centaines de mètres de leur cible. Oui, c'est vrai, les assassins y mettent un silencieux. Mais vu la taille et la force de l'engin, leur silencieux peut diminuer le bruit du tir, mais ces armes produisent une détonation si forte qu'un silencieux qui leur permettrait de ne faire entendre qu'un petit "pfu" devrait avoir des proportions gigantesques. D'ailleurs pour utiliser ces armes, le port d'un casque de protection pour les oreilles est recommandé.

Bonne soirée.

16/08/2009

Être un artiste créatif, est-ce inné?

On entend régulièrement dire qu'être créatif, avoir du talent pour telle ou telle activité, c'est inné. Même vous, en lisant ces lignes, vous en conviendrez. Je n'ai aucun talent de dessinateur, pourtant, j'aimerais bien essayer. Écrire un roman? Voyons donc, je n'ai pas l'âme d'un écrivain. Ne vous êtes vous jamais dit cela?

Pourtant, l'être humain se défini essentiellement par cette caractéristique: il est attiré, il pratique et il admire les arts, même si les goûts diffèrent d'une personne à l'autre, il y a toujours une quête pour la présence d'une création artistique dans sa vie: on écoute de la musique, on regarde des photographies, on accroche un tableau sur un mur, on va au cinéma, on va au théatre. Qui n'a jamais aucune de ces activités? Personnellement, je pense qu'il n'existe pas un humain qui n'a pas goûté à l'art, sans nécessairement être l'artiste, l'observation ou l'écoute suffisent. L'art éveille quelque chose en nous.

Alors, se pose la question, si tout le monde est attiré par l'art, pourquoi dit-on qu'être capable de produire une oeuvre est inné? Il me semble, personnellement, inconcevable que dans notre ADN se trouve inscrit un gène "artiste". De plus, les enfants d'artistes ne le sont pas forcément. On aime bien dire que tel artiste avait deux parents qui étaient eux-mêmes artistes, mais dans les faits, de nombreux artistes ont des parents bien ordinaires.

Alors quoi? Qu'est-ce qui défini un artiste? Quelqu'un qui est capable de produire une oeuvre qui plait à un certain public. Plus le public est large, plus l'artiste a du talent? Permettez moi d'en douter. Par exemple, dans l'industrie musicale, de nombreux artistes populaires sont bien vendus, cela ne signifie pas forcément qu'ils ont du talent, n'est-ce pas? Certains ont appris à chanter et ils ont un regard qui tue. Ah... savoir chanter est effectivent un talent, mais s'il est appris, il n'est plus inné.

Dessiner, par exemple, peut suivre le même schéma. Vous ne savez pas déssiner. Vous achetez un livre pour apprendre (drawing on the right side of the brain, par exemple) et vous découvrez que, après un long apprentissage, que vous êtes capable de bien dessiner et que votre entourage vous félicite sur vos talents d'artistes.

Ce n'est pas inné non plus.

Interessant, non? On peut continuer comme ça avec chaque domaine artistique. On peut apprendre à écrire une histoire, dessiner, peindre, chanter, composer, jouer d'un instrument, danser, créer des chorégraphies, etc. Donc, être artiste n'est pas inné, c'est une question de travail et d'acharnement.

Mais, voilà, certaines personnes y parviennent plus vite que d'autres. Tellement, qu'ils n'ont pas besoin d'ouvrir un livre ou d'un professeur pour y parvenir. C'est juste que leur cerveau fonctionne de manière particulière. Alors, oui, ces personnes là ont un avantage, car l'apprentissage s'est fait plus vite et, probablement, plus tôt, car il a commencé dès que l'individu a été en contact avec la discipline pour laquelle il a une prédisposition. Cette prédisposition donne effectivement l'impression que c'est inné, mais inné veut dire qu'il est né avec. Personnellement, je pense que tout le travail a été fait après la naissance, durant la petite enfance, là où l'apprentissage est, pour ainsi dire, automatique.

Mais ces personnes là ne veulent pas forcément devenir artistes. Par exemple, ces jeunes enfants, doués pour le piano, tellement qu'ils sont déjà des virtuoses à l'age de quatre ans... leurs professeurs, leur parents, leur famille les poussent à développer ce talent. Mais sont ils heureux? Certains le sont, d'autre non.

Maintenant, venons en au dernier point et à la réponse à la première question. La créativité, c'est tout d'abord une question de talent - du moins de capacités et de connaissances techniques - donc puisque le talent n'est pas inné, mais qu'il résulte d'un travail qui a été fait de manière consciente - à l'age adulte - ou quasi-inconsciente - durant l'enfance - il reste à voir s'il est possible d'établir un lien entre les deux.

La créativité, c'est la capacité à innover, à créer des liens entre deux informations, à trouver des solutions originales. Il n'y a pas de cours de créativité à l'école ou à l'université. Si une université offrait un cours exclusivement en créativité, il y aurait probablement de nombreux inscrits. On sait peu de choses sur les mécanismes qui amènent une personne à être créative. Parfois, on pourrait croire qu'une étincelle jaillit quelque part dans le cerveau, un influx nerveux entre deux neurones qui n'aurait pas dû être là, qui génère une idée différente, nouvelle, car imprévue et imprévisible. Alors, si la créativité fonctionne réellement de cette manière, alors il y a peu de chance que cela s'apprenne, car c'est les mécanismes neurologiques qui sont en cause ici. D'un autre côté, le cerveau, que l'on imagine si fiable et si performant, a ses lacunes et ses défauts. Qui n'a jamais oublié un rendez-vous? Alors peut-être qu'un mécanisme de recherche d'idée, si bien "cablé" soit-il dans le réseau de neurones, peut soudainement se dérégler à cause d'un oubli.

Il est vrai que certaines personnes sont plus créatives que d'autres. Elles ont plus d'étincelles. Mais ces étincelles, qu'est-ce qui les provoques? Et s'il s'agissait simplement de ne pas se fier aux chemins tout tracés de ce qui est connu et de se laisser errer vers l'inconnu? Pour y parvenir, il est possible de trouver une manière de s'exercer. Par exemple, vous adorez l'écriture, vous allez vous inscrire à un atelier d'écriture et séance après séance, plusieurs outils vont vous être proposé pour faire progresser votre créativité en vous fournissant des outils et des techniques pour que des idées, sans lien apparent, puissent s'enchaîner et, enfin, produire une oeuvre litteraire que vous jugez satisfaisante.

Et on peut appliquer cela à tous type d'art. Il est donc possible d'exercer sa créativité et donc, si elle se travaille, c'est qu'elle n'est plus innée.

14/08/2009

Deux livres de photographie

J'ai récemment pris le temps d'assembler quelques unes de mes photographies pour les mettre dans un livre. C'est un processus un peu laborieux où il faut décider quelle photo choisir, dans quel ordre les mettre et comment les mettre en page. J'ai conçu deux livres.

Le premier livre est tiré d'un voyage en Irlande. Un pays magnifique aux couleurs éclatantes, chantant les montagnes et les rivières. C'est un livre entièrement axé sur les paysages. Ce voyage fut effectué en un peu moins de deux semaines et fut l'occasion de découvrir pour moi un pays aux conditions climatiques étranges. Il n'était pas rare qu'il pleuve, qu'il y ait du vent et du soleil en même temps. Puis l'instant d'après, le calme revenait, les nuages s'en allaient... ou encore une brume épaisse s'installait l'espace d'une heure ou deux pour céder la place à un soleil puissant.

Le second ouvrage est une collection d'images abstraites. Des textures, des gros plans, des couleurs et du flou. C'est un concept que j'aime bien, car il permet de faire travailler l'imaginaire de celui qui regarde l'image, à partir d'un certains nombre d'indices visuels, ils est parfois possible de deviner l'objet figuré, parfois c'est impossible.

12/08/2009

Combien de temps pour écrire un chapitre?

Il est assez difficile de répondre à cette question, car cela dépend de chacun.Je pense à Tolkien qui a écrit le Seigneur des Anneaux sur plusieurs années (une douzaine si ma mémoire est bonne) ou encore à des auteurs comme Isaac Asimov qui a écrit et contribué à plus de 500 oeuvres... Donc, à mon avis, il n'y a pas de règle précise à suivre, il suffit de suivre son instinct et son emploi du temps - plus vous avez de temps disponible, plus vite vous écrirez, si vous êtes assidu.



Parfois un chapitre s'écrit en quelques heures et parfois il faut des semaines... De plus, il n'y a pas de taille précise pour un chapitre. Pour certains auteurs, un chapitre fait quelques pages seulements (Tous à Zanzibar de Brunner par exemple ou encore l'homme invisible de H.G. Wells). D'autres auteurs préfèrent faire quelques chapitres très longs dans leurs romans (Tolkien par exemple).



L'écriture d'un roman présente de nombreux défis et la question de la taille et de la vitesse d'écriture se posent à celui qui se lance pour la première fois dans l'écriture d'un roman. Mais en fait, la vrai question qu'il faut se poser est: quelle est une vitesse d'écriture raisonnable pour moi? Tout dépend de votre disponibilité et de votre propre rythme d'écriture. Pour pouvoir répondre à cette question, il faut écrire, écrire et encore écrire. Je vous conseille, pour commencer, de vous fixer une limite raisonnable pour commencer, par exemple, 500 mots par jour, et voyez comment cette cadence vous convient. Ensuite, relisez-vous et demandez-vous si ce que vous avez écrit est assez bon pour garder ou augmenter ce rythme. Parce que si votre but, c'est la production d'une quantité imposante de mots, alors vous risquez de mettre en danger la qualité de votre écriture.



Car l'objectif n'est pas d'écrire vite, mais de bien écrire. Certains sont naturellement capable d'écrire une prose ou une poésie de qualité, d'autres on besoin de temps pour y parvenir. Et d'autres ont besoin d'écrire vite, car les idées affluent et ne leur laissent pas le temps de canaliser le contenu. Puis, lorsque cette urgence est passée, une relecture lente et studieuse permet de réviser et d'améliorer sensiblement le texte.

30/07/2009

Musique: Insérer des extraits de partition dans Open Office

Il y a longtemps de celà, j'ai fait la découverte de lilypond (pour ceux que cela intrigue, oui, cela signifie bien mare aux nénuphares). L'interêt de ce logiciel est qu'il permet de créer de magnifiques partitions musicales, et ce, sans débourser un centime!

Très polyvalent, il ne se contente pas d'imprimer une portée musicale classique, vous pouvez y ajouter tous les symboles requis (doigté, liaisons, accords de guitare, nom des accords, paroles, etc.) , faire des tablatures de guitare ou de basse, écrire des lignes rythmiques, utiliser d'antiques symboles musiquaux... il m'est difficile de faire la liste des fonctionnalités ici en quelques mots.

Bref, je l'ai adoré. Mais le seul problème, est que je ne savais pas comment j'allais pouvoir l'utiliser simplement pour écrire de la documentation technique musicale, par exemple.

Imaginons que vous soyez professeur de musique et que vous planifiez d'écrire un livre de technique musicale, vous n'allez pas forcément écrire des partitions complètes - ce que fait lilypond par défaut - et vous cherchez un outil simple qui vous permette de corriger toute bévue assez facilement.

Heureusement, ooolilypond répond à ce besoin. D'un simple clic, il est possible d'insérer une partition ou un extrait de partition dans un document Open Office Writer ou Draw. Et, en cliquant dessus, il est également possible d'éditer la partition en question.

Maintenant, si vous voulez vous lancer dans l'utilisation de ce produit, sachez que lilypond traite des fichiers texte en entrée, donc pas d'interface mignone et pratique. C'est un language de programmation, en quelque sorte, et il faut bien comprendre toute ses subtilités pour être capable d'obtenir le résultat escompté. Mais rassurez-vous, le site de lilypond est riche en exemples et de nombreux utilisateurs sur internet peuvent répondre à vos questions, il suffit simplement de faire une recherche avec le mot clé "lilypond".

29/07/2009

Écriture: Nombre de mots - Quelques romans connus


Bonjour,

Aujourd'hui, mon billet sera court, mais instructif. J'ai pris trois romans connus et j'ai compté - rassurez-vous, avec un logiciel - le nombre de mots de ces derniers. Étant donné que la technique de comptage diffère d'un logiciel à l'autre, je ne donnerais qu'un ordre de grandeur.






RomanAuteurNombre de mots
L'assomoirÉmile Zola160.000
Le rouge et le noirStendhal170.000
Eugénie GrandetBalzac64.000


25/07/2009

Écriture: Publication

Qui n'a jamais rêvé d'écrire son livre et de le voir publier?

Bon, d'accord, tout le monde ne veut pas devenir écrivain, mais ceux qui y pensent rêvent, inévitablement, d'envoyer leur manuscrit à une maison d'édition, d'être lu et accepté à titre de nouvel auteur, que votre livre soit révisé et... finalement, publié, déposé sur les tablettes des librairies. Est-ce que cette image vous donne des frissons?

Sachez que cette image idyllique est rarement aussi simple. Un premier roman, c'est un investissement énorme de votre part, les maisons d'éditions reconnaissent bien cela, mais pour que le public vous accepte, votre récit doit être d'excellente qualité.

Ce qui signifie que pour parvenir à être publier il faut travailler dur et capter l'intérêt du premier lecteur, celui qui va recevoir votre prose (ou poésie) et qui en fera la première lecture. Si cette étape est franchie, il y en a d'autres qui suivent, car le manuscrit est ensuite proposé à un comité de lecture, et il y a encore d'autres relectures à suivre...

Évidemment, il y a plus de manuscrits refusés qu'acceptés. Tous les écrivains sont passé par là, certains ont soumis un premier ouvrage, qui a été refusé. Soit il l'ont retravaillé, soit ils en ont écrit un autre et ils l'ont envoyé... pour être un jour accepté.

Il faut comprendre que de nombreux paramètres peuvent influencer le refus d'un manuscrit et ce n'est pas forcément la qualité de vos écrits ni l'originalité de votre histoire qui entre en compte. Si vous envoyez un roman policier à un éditeur de science-fiction, vous devinez ce qui va arriver; il ne va pas vous référer à un autre éditeur, il va simplement vous refuser. Mon exemple est simple, mais il faut bien comprendre qu'il y a parfois des lignes éditoriales très précises qui peuvent faire en sorte que votre roman soit rejeté.

L'essentiel est de ne pas perdre courage et de persévérer.

Si vous désirez vous lancer dans l'auto édition, il existe une multitude de compagnies qui offrent ce service, mais méfiez-vous, les tarifs peuvent-être prohibitifs et certaines entreprises peu scrupuleuses (heureusement, elle sont rare). Comme pour tout, veuillez porter une attention particulière au contrat et, surtout, faite des recherches sur la fiabilité et l'efficacité de cette compagnie. De nos jours, internet est une source d'informations très riche où tout le monde peut échanger ses expériences, il y a sûrement un forum ou un blog qui relate de la compagnie en question. Lisez plusieurs avis et réfléchissez mûrement votre décision.

Maintenant, si votre but n'est pas d'être reconnu mondialement, mais de voir votre livre en vente quelque part sur internet, il existe quelques sites d'auto publication gratuits. Vous faîtes la maquette de votre livre, vous fixez certaines options (prix, format, reliure, couleur/noir et blanc, etc.) vous téléchargez votre pdf et, voilà, votre livre est disponible à la vente. Il ne vous reste qu'à en faire la promotion...

15/07/2009

Perte d'emploi

Je viens de perdre mon emploi.

Moment difficile, certes.

Je pense à me reconvertir, donner des cours dans un domaine artistique: musique, photographie ou écriture.

Qu'en pensez-vous?

27/06/2009

Écriture: suggestion de méthode pour ceux qui ont un emploi du temps chargé

Personnellement, je trouve toujours difficile de trouver le temps pour écrire. C'est normal, mon quotidien est exigeant, j'ai un travail et une vie de famille et déjà trop peu de temps pour dormir, alors écrire, vous n'imaginez pas!
Pourtant, il y a un moyen pour occuper certains temps libres à l'écriture. Étant donné qu'il existe certains moments dans la journée ou on aimerait être ailleurs, comme par exemple, le transport en commun ou les longues heures passées dans une salle d'attente, plutôt que de regarder les autres bêtement, utilisons notre tête pour écrire.

Vous allez me dire, mais je ne vais quand même pas sortir mon ordinateur portable au beau milieu de la salle d'attente? Eh bien, si, pourquoi pas? Bien sûr s'il s'agit d'un engin qui fait un bruit infernal, il vaut mieux trouver une autre solution.

Voici trois moyens pour écrire:

  1. calepin et crayon: facile à transporter, ne nécessite pas de prise électrique. Problème: les vibrations des transports en commun.
  2. Ordinateur portable: Il existe des portables aux dimensions réduites et au prix abordable qui sont faciles à sortir dans tout lieu, le seul défaut c'est la durée de vie des batterie; petit ordinateur = petite batterie. Sinon, on peut toujours opter pour un portable normal de taille raisonnable. La taille est un critère de sélection pour moi, car dans les transports en commun, l'espace est retreint au maximum.
  3. Utiliser un agenda électronique, style Palm, qui possède un logiciel qui permet de synchroniser des fichiers au format word avec votre PC. C'est une méthode que j'aime bien, parce que mon agenda est toujours avec moi. J'ai cinq minute d'attente? Hop, je sors mon Palm.
Maintenant, pour pouvoir faire ce travail dans ces lieux (pas forcément propices à la création - cela va dépendre de chacun), j'ai trouvé que le cycle d'écriture suivant me convient bien:

  1. Préparer le terrain avant de se lancer dans l'aventure. Cela signifie, définir les personnages, les lieux, les événements, etc. à l'avance.
  2. Rassembler ses idées et prendre son courage à deux mains pour écrire le scénario de l'histoire. Ici, je découpe l'histoire en chapitres et je décrit, en quelques phrases, la séquence des événements. Note: je suis personnellement incapable d'effectuer ces deux premières étapes dans le transport en commun, car c'est un moment ou on digresse beaucoup et le métro me fait trop digresser....
  3. Une fois tous les chapitres prêts et révisés, on peut aller s'installer dans le métro pour écrire l'histoire. Je crée un document word par chapitre, j'y met le résumé. Ensuite, je prend chaque phrase et je développe l'histoire autour de ces phrases.
  4. Chacun des chapitres ainsi écrit ne devrait normalement pas évoluer, puisqu'il faut s'en tenir au script (et fortement, car on est toujours prêts à tout chambouler). La révision finale (orthographe, style, corrections de menues incohérences peut se faire totalement indépendamment de l'étape 3. Vous pouvez écrire tout vos chapitres, et réviser une fois le tout fini ou bien compléter un chapitre, puis le réviser le soir alors que la journée, vous écrivez déjà le chapitre suivant. Encore une fois, je ne parviens pas à effectuer cette étape dans le métro. Premièrement, car je n'ai pas le logiciel requis (J'utilise Antidote, qui me permet de réviser mon texte sous plusieurs angles: orthographe, grammaire, style, concordance des temps, répétitions, etc.
  5. Voilà, votre histoire est écrite, elle n'attend plus que deux choses de votre part: que vous en soyez assez fier pour oser l'envoyer à un éditeur susceptibles de vous publier et que votre livre s'envole et ne vous appartienne plus, mais qu'il devient la propriété de l'imaginaire d'autrui.

Bon courage!

29/04/2009

Photographie: Utilisation du flash pour figer le mouvement

Aujourd'hui, je complète ma série sur les photos prises au flash avec ce court billet.

L'éclair du flash étant très bref, on peut l'utiliser pour figer un mouvement lorsqu'on on se trouve dans des situations ou l'éclairage ambiant ne nous permet pas d'avoir un temps d'exposition suffisamment court. Certains mouvements sont même trop rapides, ce qui les rends difficiles à saisir, peut importe les conditions.

Alors, après avoir fait les mesures d'usage pour effectuer une photographie avec flash, il est possible de prendre cette photographie tant convoitée.

Par exemple, j'ai pris un sphinx en plein vol:



Sans l'usage du flash, il est impossible de voir les ailes de ce papillon, car elles battent trop vite et l'image est alors floue.

19/04/2009

Photographie: Il fait gris dehors et pourtant je voudrais faire de la photo!

Cette situation arrive de temps en temps. On a très envie de faire de la photographie, mais le temps est gris et il pleut. Lorsque j'ai commencé la photo, de nombreuses lectures m'avaient induites en erreur, car elle stipulaient que la lumière est importe. Et la lumière vient du soleil. Le soleil sculpte les visages, fait apparaitre les rides, crée des ombres, donne de la texture et de la profondeur aux objets. Le soleil, c'est la source de la vie. La pluie, c'est l'ennui.

Puis un beau jour, je me suis dit que, même par temps de pluie, il y a de la vie et de la lumière. Il y en a moins, certes, mais il en reste assez pour faire de la photo.
Et il pleuvait fort ce jour là. J'étais en centre ville de montréal. Un grosse pluie qui tranforme la rue en mirroir et qui allume les enseignes des magasins. Des gouttes si grosses que les parapluies se sont ouverts. Une pluie si grosse, mais une chaleur si étouffante que les passants restaient dans la rue.

J'ai pris plein de photos et je suis rentré chez moi avec un stock d'images interessantes.

La pluie, ce n'est pas l'ennui. La pluie adoucit les traits et diminue les rides, enlève les ombres disgracieuses. La pluie est une texture à elle seule. Et pour la pronfondeur, il reste les sujet qui habitent nos photos, les parapluies et les nuages de vapeur.

07/04/2009

Photographie: utilisation du flash

Lorsqu'on utilise le flash, en général, on pense surtout à l'utiliser lorsque la lumière est insuffisante pour une prise de vue. Par exemple, à la tombée de la nuit ou dans une église. On obtient souvent des images qui sont décevante, car le flash a tendance à brûler le sujet et laisser le reste de la scène dans le noir. Il existe une solution à ce problème; il suffit - si votre appareil photo le permet - de modifier l'ouverture. Plus l'ouverture est grande, plus l'impact du flash sera puissant. Donc, si vôtre sujet est très blanc, il faut fermer le diaphragme. Si, au contraire, le sujet est sous-exposé, il faudra augmenter l'ouverture.

Pour information, chaque flash possède un nombre guide (NG). Ce nombre permet de calculer l'ouverture à utiliser en fonction de la distance appareil-sujet. Ainsi, l'ouverture du diaphragme sera égale à la division du nombre guide par la distance appareil-sujet. Veuillez noter que ce nombre varie en fonction de la sensibilité du film - par défaut le NG est donné pour 100 ISO. Voici un excellent article technique à propos du flash: http://fr.wikipedia.org/wiki/Flash_photographique.

Dans ce billet, je voudrais traiter d'un cas particulier de l'utilisation du flash: le fill-in. En effet, il est possible d'utiliser le flash dans des situations où l'on ne pense pas à l'utiliser. Par exemple, en plein jour alors qu'il y a un soleil radieux qui illumine la scène que vous désirez immortaliser.

Mais voilà, vous vous heurtez à un problème, lorsque vous regardez l'image que vous venez de prendre de votre ami alors que le soleil était derrière lui (impossible de faire autrement, vous avez voulu saisir l'instant présent et il n'était pas question de briser cet instant magique), vous constatez que vous reconnaissez bien les palmiers à l'arrière plan, mais le visage de votre ami est totalement obscurci. C'est ce qu'on appelle un contre-jour.

La solution à ce problème consiste à prendre la même photo, mais en utilisant un flash. Le flash ne pourra pas modifier l'illumination du palmier, car le soleil est bien plus puissant que le flash, par contre le visage de votre ami sera éclairé et donc visible.

Il existe également des situations moins flagrantes d'utilisation du flash. Un petit coup de flash permet parfois de donner un peu de couleurs à un objet à peine en contre-jour ou encore de donner des couleurs chaudes à une scène alors que le temps est gris.

En effet, même s'il est possible de corriger la balance des blancs par temps gris afin de donner des tons plus chauds à l'image, l'éclairage très diffus de la scène ne trompe pas: il pleut. Par contre, un coup de flash (idéalement un flash qui n'est pas intégré et que l'on peut déplacer indépendamment de l'appareil photo) permet d'avoir une source de lumière ponctuelle, et donc donner l'impression que le temps n'est pas si gris que ça.

Voici un exemple où on voit la différence entre une prise de vue sans fill-in et l'autre avec. Vous noterez que dans certains cas, l'utilisation du flash peut améliorer votre image, mais attention, la portée du flash a ses limites, donc dans cet exemple, la partie la plus à gauche du tronc est malgré tout encore un peu sombre et révèle l'emploi du flash.

Comparatif d'une photo avec et sans fill-in

15/03/2009

Bashung est mort, vive Bashung!

Au pavillon des Lauriers, un laurier est mort. Le plus beau, plusieurs générations l'ont admiré.

La macédoine qu'il sillonnait sans répit a mérité son repos, après qu'il fut découpé suivant les pointillés. Pour toujours, Madame Rêve...

05/03/2009

Trouvez le bon environnement

Pratiquer un art, qu'il s'agisse d'écriture, de peinture, de dessin ou de musique requiert un environnement de travail sain. Il n'est pas toujours facile de le trouver, car cela signifie qu'il faut bien se connaître.

Certaines personnes aiment bien travailler dans un environnement surchargé, alors que d'autres requièrent un endroit où seuls les outils nécéssaires à la pratique de leur art est présent. Par exemple, un écrivain donné aurait besoin de travailler dans une bibliothèque surchargée de livres et autres document,sans forcément avoir un lien avec le sujet sur lequel il travaille, mais leur présence le stimule et le rassure, alors qu'un autre écrivain veut une pièce où trône une machine à écrire, avec du papier à disposition et des stylos de différentes couleurs pour les révisions. Dans le cas très spécifique de personnes ayant le TDAH, par exemple, il n'est pas rare d'observer qu'elles aiment travailler dans des environnements bruyants, dans un café par exemple...

L'environnement de travail ne représent pas que le lieu, il peut représenter une routine. Certaines personnes ne parviennent à travailler que tard le soir ou tôt le matin, car les autres périodes de la journée sont contre-productives. Il ne faut jamais perdre de vue que la création est avant tout un état d'esprit. Donc plus vous arrangerez votre horaire pour être dans le bon etat d'esprit, plus vous produirez des oeuvres de qualité. Et puisqu'on parle de routine, sachez que prendre un bain peut faire partie de la routine avant de commencer à travailler, cela détend.

Cela sous-entend qu'il faut également prêter attention aux événements qui pourraient distraire. Si vous devez rester concentré plusieurs heures d'affilé et que vous savez pertinnement que le téléphone va sonner aux dix minutes, ce n'est pas le bon moment pour vous atteler à la tâche. Par contre, vous pouvez vous arranger pour ne pas être distrait - débrancher le téléphone, la sonnette de votre logement et installez vous dans une pièce d'où vous n'entendrez pas frapper à la porte... Ou bien fixez votre lieu de travail dans un logement séparé sans téléphone et sans révéler cette adresse (je sais, ce rêve n'est pas accessible à la majorité).

Même si vous pratiquez un art dans un but purement personnel, la recherche - ou plutôt la mise au point d'un environnement de travail sain et adéquat est nécessaire afin que vous puissiez en ressentir une pleine satisfaction. Certes, cela demande une mise en place qui peut être longue et laborieuse - et parfois même requérir des ajustements fréquents, mais vous en tirerez un sentiment de bien-être et un accomplissement certain.

23/02/2009

Écriture: de l’écrit à l’oral

S'il existe bien un domaine très particulier où on peut exercer sa créativité, c'est lorsqu'on donne vie à des textes écrits en les racontant de vive voix. La tradition orale et l'auditoire exigent que le texte suive une forme très particulière, car si la personne qui conte n'écoute pas son auditoire et qu'elle se contente de réciter un texte appris mot à mot, elle risque fort de décevoir son public.

Et on se surprend à voir les textes se modifier au gré du temps, des réactions du public et de ses propres envies (ou ses humeurs). Plus le temps passe, plus le conte prend une forme définitive et mature. Mais attention aux excès, un texte que l'on conte trop souvent fini par nous lasser et la magie nous file entre les doigts.

Pendant plusieurs années, j'ai assisté à des soirées de contes à Montréal, au Dimanches du conte, qui se déroulaient, à l'époque, au maintenant défunt "Sergent Recruteur" (À un moment donné, ce bar a déménagé et a changé de vocation et de lieu, il est devenu un resto-bar. Les anciens locaux avaient une magie que les nouveaux locaux n'avaient pas). C'était l'occasion rêvée pour s'évader de notre monde quotidien.

Il faut savoir que l'univers du conte n'est pas conservateur au point de résider dans le passé, notamment avec la chasse galerie et les soirées d'hiver chez les laframboises, non, le conte se déroule n'importe quand et n'importe où. Le conte urbain y trouve sa place, la forêt a cédé sa place aux béton des villes et les bucherons sont devenus des âmes solitaires des grandes villes. Le Diable a une place bien installés dans les tripots de la ville et reigne sur la misère et le mal en ville. Le conte se permet également des incursions dans des univers fantastiques et parallèles.

Donc si l'envie vous prend, un jour, d'écrire un conte et de passer à l'acte, sachez que vous n'êtes pas limité au petit chaperons rouges et au grand méchant loup. Invitez plutôt le Diable dans votre 4 1/2, il y trouvera quelque chose de mal à faire.

Travailler sa créativité

Des idées créatrices, ne vous arrive-t-il pas d'en avoir? Bien sûr, tout le monde en a, qui n'a jamais eu le concept du siècle pour un roman? Selon votre état de santé, votre état physique et votre environnement, la fréquence de ces idées peut varier.

Mais aujourd'hui, vous êtes assis derrière votre écran et vous lisez ce billet et vous vous demandez comment vous pourriez faire en sorte d'être le génie créatif que vous avez toujours rêvé d'être. Non?

Pensez-vous que les artistes qui sont devenus célèbres et renommés y sont arrivés d'un coup. Non, évidemment, il y a le talent... que tout le monde considère comme inné. Mais regardez donc cette habileté d'un peu plus près, vous verrez que, certes, dans certains cas il y a des prédispositions, une facilité dès le plus jeune âge, mais dans tous les cas, il y beaucoup de travail qui se cache derrière un prodige. Mozart a appris la musique avec une aisance déconcertante, mais s'il n'y avait pas accordé le moindre intérêt et s'il n'avait pas consacré une grande partie de son énergie à la comprendre et la faire vivre, que serait-il devenu? Un inconnu.

Et comment progresser, comment améliorer sa créativité? La recette est simple, il suffit, dans un premier temps, de noter ses idées. Toutes, sans se limiter, on peut parfois se surprendre à relire et à redécouvrir des notes farfelues qui se transforment au bout de trois ou quatre mois.

Mais cet exercice ne vaut rien si on ne fait pas un travail de relecture et de critique. Il faut apprendre à prendre du recul sur ses idées et à les observer comme s'il s'agissait de l'oeuvre d'un autre.

Photoshop: Excès de créativité

Dans le monde de la publicité, on fait appel à ceux que l'on appelle les "créatifs". Ce sont des employés qui sont payés pour que des idées naissent et prennent vie, on y trouve, en règle générale, le concepteur-rédacteur et le directeur artistique. Le premier est souvent verbal (slogans, nouveaux mots, etc.) et le second, visuel.

Parfois, pour me détendre, je vais visiter le site Photoshop Disasters où l'on peut admirer comment l'excès de confiance en soi des directeurs artistiques, et parfois même des infographistes, amène à des exagérations et à des inepties visuelles parfois flagrantes.

16/02/2009

Écriture: Éviter les clichés

En écriture, s’il y a bien une chose que l’on veut éviter, c’est le cliché. On cherche à être original, inventif et différent des autres, sinon à quoi bon écrire une intrigue qui a déjà été publiée? C’est ce qui motive l’écrivain: le besoin de rédiger une fiction nouvelle et fraîche.

Malheureusement, ce n’est pas si simple. Pour commencer, au niveau de la trame, quel que soit votre génie créateur, il n’existe qu’une vingtaine d’histoires types. Ce qui signifie que tous les romans et nouvelles que vous avez lus et que vous allez lire se basent sur un petit nombre de possibilités. Ce n’est pas ici qu’il faut chercher à être créatif, tout y a déjà été fait.

Ensuite, on peut se dire que les personnages, qui sont le moteur de l’histoire, sont bien un élément très important à étudier. À priori, si chaque homme est différent, alors chaque héros l'est également. Mais, on tombe facilement dans un piège, car on a toujours envie de gommer un peu les défauts du personnage principal d’une histoire, pour le rendre plus parfait, afin qu'il soit plus apte à mener l'intrigue à sa résolution. Après tout, c’est lui qui doit secourir la princesse (ou le monde), il doit également se battre contre les méchants et trouver les combinaisons d’accès à des ordinateurs top secret. Mais c’est ici qu’il faut faire très attention. Le héros, qui doit vaincre les vilains, peut ou doit lui-même avoir des imperfections. Il est possible qu'il n'ait aucun pouvoir spécifique, qu'il soit le plus ordinaire des Hommes, aimer sa petite vie tranquille où il se dispute de temps en temps avec sa femme, mais devenir celui qui va sauver l'humanité, sans trop savoir comment s’y prendre. De manière générale, plus il sera comme vous et moi, avec de bons et de mauvais côtés, que se soit au niveau du physique, du mental, de son réseau social (tout le monde ne connait pas le président de telle république), plus le public sera capable de s’identifier à ce personnage et plus il s’appropriera l’histoire. Par conséquent, ce personnage sera moins caricatural, donc il s’éloignera du stéréotype.

Ensuite, viennent les clichés sur l’intrigue (à ne pas confondre avec l’histoire type qui définit la séquence des événements et non leur contenu). Selon le lectorat auquel vous vous adressez (désolé de vous décevoir, mais votre manuscrit ne sera pas lue par toute la population), vous pourriez user de certains clichés sans risque de frustrer le lecteur. Par exemple, les romans d’amour sont un exemple de littérature où l’usage de clichés (le séducteur est toujours musclé, avec un grand sourire et à la peau bronzée et il séduit systématiquement au bord d’une piscine ou au bar de l’hôtel) est permise. Par contre, si vous voulez toucher un public de mordus de science-fiction, par exemple, le stéréotype est mal venu, car un bon nombre de situations et d’événements ont déjà été écrits et lus par les férus du genre. Pourtant, me direz-vous, la S.-F. est bien le domaine dans lequel il semble que l’on puisse tout faire puisqu’en l’an 2847, l’argent n’aura plus cours et il n’y aura plus de criminels. Si vous n’êtes pas au courant, cette situation est décrite, en autre, dans la série Star Trek. La seule solution pour vous, pour se garder de tomber dans le cliché, c’est de lire beaucoup – notamment les mêmes romans que le public ciblé – et d’éviter cet écueil avec brio. Pas facile…

Puis le dernier cliché dont je veux parler, c’est celui de croire que l’on vient d’écrire une histoire d'une beauté et d'une force incomparables. Il y a peu de chances que vous ayez un don inné pour l’écriture, si c’est le cas, tant mieux pour vous, normalement, les éditeurs vont s’en rendre compte, car ils lisent beaucoup d’histoires et, surtout, ils lisent bon nombre de récits rédigées par des auteurs qui pensent avoir soumis le manuscrit du siècle. Cela dit, un refus, ce n’est pas une sentence à mort, ce n’est qu’une façon de vous dire que vous devez persévérer. Vous n’êtes peut-être pas Raymond Radiguet, au si grand talent, alors qu’il était si jeune, mais sûrement, avec du travail, pourrez-vous être publié et, qui sait, devenir célèbre.

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