16/08/2009

Être un artiste créatif, est-ce inné?

On entend régulièrement dire qu'être créatif, avoir du talent pour telle ou telle activité, c'est inné. Même vous, en lisant ces lignes, vous en conviendrez. Je n'ai aucun talent de dessinateur, pourtant, j'aimerais bien essayer. Écrire un roman? Voyons donc, je n'ai pas l'âme d'un écrivain. Ne vous êtes vous jamais dit cela?

Pourtant, l'être humain se défini essentiellement par cette caractéristique: il est attiré, il pratique et il admire les arts, même si les goûts diffèrent d'une personne à l'autre, il y a toujours une quête pour la présence d'une création artistique dans sa vie: on écoute de la musique, on regarde des photographies, on accroche un tableau sur un mur, on va au cinéma, on va au théatre. Qui n'a jamais aucune de ces activités? Personnellement, je pense qu'il n'existe pas un humain qui n'a pas goûté à l'art, sans nécessairement être l'artiste, l'observation ou l'écoute suffisent. L'art éveille quelque chose en nous.

Alors, se pose la question, si tout le monde est attiré par l'art, pourquoi dit-on qu'être capable de produire une oeuvre est inné? Il me semble, personnellement, inconcevable que dans notre ADN se trouve inscrit un gène "artiste". De plus, les enfants d'artistes ne le sont pas forcément. On aime bien dire que tel artiste avait deux parents qui étaient eux-mêmes artistes, mais dans les faits, de nombreux artistes ont des parents bien ordinaires.

Alors quoi? Qu'est-ce qui défini un artiste? Quelqu'un qui est capable de produire une oeuvre qui plait à un certain public. Plus le public est large, plus l'artiste a du talent? Permettez moi d'en douter. Par exemple, dans l'industrie musicale, de nombreux artistes populaires sont bien vendus, cela ne signifie pas forcément qu'ils ont du talent, n'est-ce pas? Certains ont appris à chanter et ils ont un regard qui tue. Ah... savoir chanter est effectivent un talent, mais s'il est appris, il n'est plus inné.

Dessiner, par exemple, peut suivre le même schéma. Vous ne savez pas déssiner. Vous achetez un livre pour apprendre (drawing on the right side of the brain, par exemple) et vous découvrez que, après un long apprentissage, que vous êtes capable de bien dessiner et que votre entourage vous félicite sur vos talents d'artistes.

Ce n'est pas inné non plus.

Interessant, non? On peut continuer comme ça avec chaque domaine artistique. On peut apprendre à écrire une histoire, dessiner, peindre, chanter, composer, jouer d'un instrument, danser, créer des chorégraphies, etc. Donc, être artiste n'est pas inné, c'est une question de travail et d'acharnement.

Mais, voilà, certaines personnes y parviennent plus vite que d'autres. Tellement, qu'ils n'ont pas besoin d'ouvrir un livre ou d'un professeur pour y parvenir. C'est juste que leur cerveau fonctionne de manière particulière. Alors, oui, ces personnes là ont un avantage, car l'apprentissage s'est fait plus vite et, probablement, plus tôt, car il a commencé dès que l'individu a été en contact avec la discipline pour laquelle il a une prédisposition. Cette prédisposition donne effectivement l'impression que c'est inné, mais inné veut dire qu'il est né avec. Personnellement, je pense que tout le travail a été fait après la naissance, durant la petite enfance, là où l'apprentissage est, pour ainsi dire, automatique.

Mais ces personnes là ne veulent pas forcément devenir artistes. Par exemple, ces jeunes enfants, doués pour le piano, tellement qu'ils sont déjà des virtuoses à l'age de quatre ans... leurs professeurs, leur parents, leur famille les poussent à développer ce talent. Mais sont ils heureux? Certains le sont, d'autre non.

Maintenant, venons en au dernier point et à la réponse à la première question. La créativité, c'est tout d'abord une question de talent - du moins de capacités et de connaissances techniques - donc puisque le talent n'est pas inné, mais qu'il résulte d'un travail qui a été fait de manière consciente - à l'age adulte - ou quasi-inconsciente - durant l'enfance - il reste à voir s'il est possible d'établir un lien entre les deux.

La créativité, c'est la capacité à innover, à créer des liens entre deux informations, à trouver des solutions originales. Il n'y a pas de cours de créativité à l'école ou à l'université. Si une université offrait un cours exclusivement en créativité, il y aurait probablement de nombreux inscrits. On sait peu de choses sur les mécanismes qui amènent une personne à être créative. Parfois, on pourrait croire qu'une étincelle jaillit quelque part dans le cerveau, un influx nerveux entre deux neurones qui n'aurait pas dû être là, qui génère une idée différente, nouvelle, car imprévue et imprévisible. Alors, si la créativité fonctionne réellement de cette manière, alors il y a peu de chance que cela s'apprenne, car c'est les mécanismes neurologiques qui sont en cause ici. D'un autre côté, le cerveau, que l'on imagine si fiable et si performant, a ses lacunes et ses défauts. Qui n'a jamais oublié un rendez-vous? Alors peut-être qu'un mécanisme de recherche d'idée, si bien "cablé" soit-il dans le réseau de neurones, peut soudainement se dérégler à cause d'un oubli.

Il est vrai que certaines personnes sont plus créatives que d'autres. Elles ont plus d'étincelles. Mais ces étincelles, qu'est-ce qui les provoques? Et s'il s'agissait simplement de ne pas se fier aux chemins tout tracés de ce qui est connu et de se laisser errer vers l'inconnu? Pour y parvenir, il est possible de trouver une manière de s'exercer. Par exemple, vous adorez l'écriture, vous allez vous inscrire à un atelier d'écriture et séance après séance, plusieurs outils vont vous être proposé pour faire progresser votre créativité en vous fournissant des outils et des techniques pour que des idées, sans lien apparent, puissent s'enchaîner et, enfin, produire une oeuvre litteraire que vous jugez satisfaisante.

Et on peut appliquer cela à tous type d'art. Il est donc possible d'exercer sa créativité et donc, si elle se travaille, c'est qu'elle n'est plus innée.

14/08/2009

Deux livres de photographie

J'ai récemment pris le temps d'assembler quelques unes de mes photographies pour les mettre dans un livre. C'est un processus un peu laborieux où il faut décider quelle photo choisir, dans quel ordre les mettre et comment les mettre en page. J'ai conçu deux livres.

Le premier livre est tiré d'un voyage en Irlande. Un pays magnifique aux couleurs éclatantes, chantant les montagnes et les rivières. C'est un livre entièrement axé sur les paysages. Ce voyage fut effectué en un peu moins de deux semaines et fut l'occasion de découvrir pour moi un pays aux conditions climatiques étranges. Il n'était pas rare qu'il pleuve, qu'il y ait du vent et du soleil en même temps. Puis l'instant d'après, le calme revenait, les nuages s'en allaient... ou encore une brume épaisse s'installait l'espace d'une heure ou deux pour céder la place à un soleil puissant.

Le second ouvrage est une collection d'images abstraites. Des textures, des gros plans, des couleurs et du flou. C'est un concept que j'aime bien, car il permet de faire travailler l'imaginaire de celui qui regarde l'image, à partir d'un certains nombre d'indices visuels, ils est parfois possible de deviner l'objet figuré, parfois c'est impossible.

12/08/2009

Combien de temps pour écrire un chapitre?

Il est assez difficile de répondre à cette question, car cela dépend de chacun.Je pense à Tolkien qui a écrit le Seigneur des Anneaux sur plusieurs années (une douzaine si ma mémoire est bonne) ou encore à des auteurs comme Isaac Asimov qui a écrit et contribué à plus de 500 oeuvres... Donc, à mon avis, il n'y a pas de règle précise à suivre, il suffit de suivre son instinct et son emploi du temps - plus vous avez de temps disponible, plus vite vous écrirez, si vous êtes assidu.



Parfois un chapitre s'écrit en quelques heures et parfois il faut des semaines... De plus, il n'y a pas de taille précise pour un chapitre. Pour certains auteurs, un chapitre fait quelques pages seulements (Tous à Zanzibar de Brunner par exemple ou encore l'homme invisible de H.G. Wells). D'autres auteurs préfèrent faire quelques chapitres très longs dans leurs romans (Tolkien par exemple).



L'écriture d'un roman présente de nombreux défis et la question de la taille et de la vitesse d'écriture se posent à celui qui se lance pour la première fois dans l'écriture d'un roman. Mais en fait, la vrai question qu'il faut se poser est: quelle est une vitesse d'écriture raisonnable pour moi? Tout dépend de votre disponibilité et de votre propre rythme d'écriture. Pour pouvoir répondre à cette question, il faut écrire, écrire et encore écrire. Je vous conseille, pour commencer, de vous fixer une limite raisonnable pour commencer, par exemple, 500 mots par jour, et voyez comment cette cadence vous convient. Ensuite, relisez-vous et demandez-vous si ce que vous avez écrit est assez bon pour garder ou augmenter ce rythme. Parce que si votre but, c'est la production d'une quantité imposante de mots, alors vous risquez de mettre en danger la qualité de votre écriture.



Car l'objectif n'est pas d'écrire vite, mais de bien écrire. Certains sont naturellement capable d'écrire une prose ou une poésie de qualité, d'autres on besoin de temps pour y parvenir. Et d'autres ont besoin d'écrire vite, car les idées affluent et ne leur laissent pas le temps de canaliser le contenu. Puis, lorsque cette urgence est passée, une relecture lente et studieuse permet de réviser et d'améliorer sensiblement le texte.