Une petite voix insistante en vous refuse d'admettre qu'il faut suivre des règles (comme en photographie par exemple). Alors, vous vous décidez à le prouver et vous brandissez l'écriture comme le moyen ultime de création, avec l'imaginaire pour seule limite.
Effectivement, la perspective de parvenir aux limites de l'imaginaire semble impossible.
Sauf que nous ne pouvons pas aller aussi loin que nous le voulons.
Le premier problème est que le lecteur a besoin de références. Si vous commencez une histoire qui ne se situe pas sur terre, où il n'y a pas d'humains et où les règles sociales sont totalement différentes (voire inexistantes) et que vous ne donnez aucun indice qui mettra la puce à l'oreille de votre public, vous serez le seul à lire vos histoires (et peut-être quelques amis qui ne veulent pas vous décevoir), et, entre nous, ce n'est pas ce que vous recherchez.
Donc, nous constatons, une fois de plus, que des règles se dessinent. Comment faire entrer quelqu'un, que vous ne connaissez pas, dans votre imaginaire? Il existe plusieurs stratégies, mais en règle générale, il vaut mieux définir le lieux, le temps, le contexte, les personnages et le déclencheur de l'histoire. L'ordre n'a que peu d'importance.
Bien, maintenant que l'histoire est commencée, le lecteur est bien installé dans votre imaginaire sans limites. D'ailleurs, il se l'est déjà approprié, car vous n'avez pas tout décrit et il a changé la couleur des rideaux ou une ride sur un visage. Imaginons un instant que soudainement durant histoire du roi Arthur, à la page 735, des extraterrestres attérissent, tuent tout le monde et l'histoire se poursuit sur l'histoire d'amour (inavouée) de deux des envahisseurs, durant les 594 pages restantes. Là, votre lecteur sera surpris, c'est certain. Il y a de fortes chances qu'il cesse la lecture. Vous venez de rompre la continuité de l'histoire.
Bien que votre imaginaire soit sans limites, vous n'avez pas le choix, il faut lui en imposer. Et les règles viennent vous aider.
Encore une fois, comme pour les règles de composition en photographie, il est possible de dévier de certaines règles. Le lecteur appréciera grandement, il aura la sensation de lire quelque chose de frais.
Et si vous avez l'impression que vous venez d'histoire la meilleure histoire de tout les temps, sachez qu'il n'existe qu'une dizaine d'histoires types. Le seul élément qui rendra votre récit plus passionnant, c'est le choix des personnages et du traitement qu'on en fait.
15/08/2007
Suivre les règles, oui, mais...
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