Parfois, une idée germe. Lentement, elle chemine dans votre esprit. Puis cette petite graine en reste là, elle est mise de côté. Les raisons pour lesquelles une idée reste à l'état d'embryon sont complexes. On peut toutefois supposer que nos inhibition sont un frein important à l'évolution de ces idées.

Le temps passe, l'idée demeure présente, en veilleuse. En tant qu'êtres humains, nous ne sommes pas seul. Nous dialoguons, nous échangeons nos idées. Au terme d'une conversation passionnante, le petit germe d'idée s'échappe par notre bouche ou s'associe à une idée émise par un membre du groupe. Et là, la machine se met en branle. L'idée germe, gonfle, prend de l'ampleur.

La conclusion du roman que vous avez écrit il y a cinq ans peut trouver sa solution dans un discours. L'opéra-rock que vous composez peut trouver un tournant décisif.

Mais le temps, coquin, continue son oeuvre. Vous rentrez chez vous, la fièvre tombe, l'aspect génial de l'idée s'estompe déjà. Cela vous rend un peu morose. Cependant, une étincelle resiste. Vous allumez votre ordinateur, vous ouvrez ce document pesant de cinq cent pages et lisez le dernier paragraphe écrit. Cette idée qui a secoué vos neurones ne convient pas totalement à votre histoire. Mais... oui, vous sentez un autre trésaillement et vous ne pouvez vous empêcher de sourire.

L'idée n'était pas la bonne, mais elle a semé une graine, une autre idée. Plus adapté, plus cinglante. Un autre idée, mais cette fois-ci, c'est la bonne. Vous pouvez continuer votre histoire, vous pouvez même la terminer.

Et si l'histoire est un succès, alors vous ne regretterez jamais ce jour, ni cette discussion que vous avez eu, par hasard.